Rôle des longs ARN non codants dans la reprogrammation métabolique et la chimiorésistance du cancer du sein
Auteur / Autrice : | Charlotte Orré |
Direction : | Delphine Mirebeau Prunier, Valérie Desquiret |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie cellulaire |
Date : | Soutenance le 19/10/2022 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | Biologie-Santé |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Mitovasc (Angers) |
Equipe de recherche : Mitolab (Pathophysiologie mitochondriale) (Angers) | |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Reynier |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-François Dumas | |
Rapporteur / Rapporteuse : Alice Carrier, Philippe Marchetti |
Mots clés
Résumé
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme et, malgré une détection plus précoce et une meilleure prise en charge, la rechute tumorale et la chimiorésistance restent des problèmes majeurs pour ces patients. Il existe dans les cellules cancéreuses de profondes modifications du métabolisme et notamment du fonctionnement mitochondrial. Cette plasticité métabolique pourrait permettre aux cellules de s’adapter aux conditions de stress induit par la chimiothérapie et de survivre à ce traitement. Tous les acteurs impliqués dans ce phénomène sont encore largement inconnus. Dans ce travail de thèse nous nous sommes intéressés au rôle des longs ARN non codants (lncRNA) dans la réorientation métabolique des cellules de cancer du sein résistantes à la doxorubicine et dans la chimiorésistance. L’étude des lncRNA différentiellement exprimés entre les cellules de cancer du sein sensibles (MCF-7) et résistantes (MCF-7dox) à la doxorubicine nous a permis de sélectionner les lncRNA SAMMSON et SNHG3 comme molécules d’interêt. Nos résultats montrent que l’inhibition de leur expression par siRNA module la réorientation glycolytique des cellules MCF-7dox. En particulier, l’inhibition de SAMMSON améliore le métabolisme oxydatif en ciblant le complexe I de la chaîne respiratoire et permet de diminuer la chimiorésistance. Les mécanismes reliant les effets métaboliques et anti-prolifératifs de l’inhibition de SAMMSON restent à élucider. L’identification et l’étude du rôle des lncRNA impliqués dans le métabolisme et la chimiorésistance pourraient permettre non seulement d’améliorer la compréhension des mécanismes de chimiorésistance dans le cancer du sein mais également de mettre en évidence des biomarqueurs permettant de prédire la réponse au traitement et à plus long terme d’envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques ciblant ces molécules.