Thèse en cours

Conserver une nature qui change. Une enquête philosophique dans la région méditerranéenne française.
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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 27/09/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Marine Fauche
Direction : Virginie Maris
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : EERGP-Environnement, Territoires et Sociétés
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 27/09/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CEFE - Centre d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
Jury : Président / Présidente : Vincent Devictor
Examinateurs / Examinatrices : Virginie Maris, Frédéric Keck, Anouk Barberousse, Bernadette Bensaude-vincent, Rémi Beau, Jhon Thompson
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Keck, Anouk Barberousse

Résumé

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Il s’agit d’une enquête dans le champ de la conservation de la nature, centrée sur les pratiques de conservation de la flore et située dans la région méditerranéenne française, qui prend pour fil conducteur le thème des temporalités. Par son nom même, l’idée de la conservation engage une interrogation relative aux actions humaines adressées aux historicités naturelles : que peut signifier conserver ce qui n’a de cesse d’évoluer – qu’il s’agisse de populations, d’espèces ou de milieux ? Cette interrogation est redoublée en période d’accélération et d’intensification des changements climatiques et globaux : que peut alors signifier conserver une nature qui change si vite et si radicalement ? En partant de ce questionnement de fond, la thèse se donne pour objectif d’identifier et d’élaborer un ensemble de figures temporelles présentes dans le champ de la conservation, à différents niveaux d’analyse, dans une approche de « philosophie de terrain » : le questionnement philosophique s’y associe à l’usage d’observations participantes dans des espaces protégés, à l’étude de la littérature scientifique contemporaine des grandes revues de conservation, et à l’histoire des sciences. Le résultat de l’enquête est présenté en trois parties. La première expose quatre tableaux de la région méditerranéenne au temps de son exploration : quatre visions scientifiques de la région, portées par des auteurs de géographie botanique, d’écologie, de bioclimatologie et de biogéographie, des XIXème et XXème siècle : Alphonse-Pyrame de Candolle, Charles Flahault, Louis Emberger et Pierre Quézel. Elle offre une généalogie croisée du thème de la région méditerranéenne et de certains concepts des sciences écologiques végétales, importants dans le champ contemporain de la conservation. Par contraste, la seconde partie ressaisit des figures contemporaines, sous le signe du trouble. Elle prend comme point de départ des cas singuliers de plantes protégées, à partir desquelles sont déployés les questionnements, les hésitations, et les difficultés des praticiens de la conservation. Ces questionnements sont relatifs aux manières de gérer les espaces protégés, aux manières de les connaitre, et aux façons de prioriser entre différentes populations. La troisième partie change à nouveau de niveau d’analyse pour distinguer trois partis pris, ou trois attitudes temporelles, au sein de programmes de conservation qui s’adressent explicitement à l’enjeu des changements climatiques : une attitude d’anticipation, une attitude de réactivation, et une attitude de consignation.