La prospective urbaine dans la littérature d'anticipation (1880-1914) : enjeux génériques, iconographiques et idéologiques
Auteur / Autrice : | Kevin Pelladeaud |
Direction : | Delphine Gleizes |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Lettres et arts spécialité littératures française et francophone |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2019 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : UMR 5316 Litt&Arts (Arts & Pratiques du Texte, de l'Image, de l'Ecran & de la Scène) |
Mots clés
Résumé
Penser le futur, représenter l'avenir : telle est l'une des caractéristiques d'un siècle le XIXe qui redéfinit son rapport au temps et à l'histoire. Si le passé est régulièrement visité par ce « siècle rétrospectif », l'avenir plus ou moins proche est également exploré dans le cadre d'une littérature, l'anticipation, qui fait l'objet de questionnements génériques récents (l'ANR Anticipation). L'anticipation est un genre reconstitué a posteriori par la recherche et désigne des uvres rationnelles par opposition à la fantasy ou la science-fiction qui projettent et anticipent, dans le présent ou dans un avenir plus ou moins proche, un imaginaire scientifique et technique encore non réalisé au moment de l'écriture. Si la technique, la science et le voyage géographique trouvent dans cette littérature un terreau particulièrement fertile, le fait urbain connaît au sein de ce genre un développement particulier. La période 1840-1940 est particulièrement propice à l'approfondissement de réflexions sur le devenir de l'espace urbain. La ville, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, se pense au futur, à une époque où l'haussmannisation change le visage de villes comme Paris et où l'électricité, les Expositions universelles, le socialisme utopique et l'évolution des moyens de transport, modifient en profondeur l'appréhension de l'espace urbain. Notre étude souhaite proposer une étude systématique des discours fictionnels (romans, poésie, etc), non fictionnels (traités, ouvrages urbanistiques, presse) et des représentations iconographiques du fait urbain entre 1870 et 1914. Notre approche sera attentive à la circulation du discours sur la ville à travers plusieurs supports tirés d'un vaste corpus : cette circulation nous permettra de questionner la porosité entre discours fictionnels et non fictionnels au sujet du devenir des villes, rejoignant plus largement des questionnements sur la nature même de l'anticipation comme imaginaire collectif imprégnant différents supports textuels et iconographiques.