Ad fines imperii : les Satrapies du Tigre aux limites du royaume de Grande Arménie et des empires perse et romain. Une étude géopolitique des Transtigritani dans l'Antiquité tardive (IVe s. VIe s.).
Auteur / Autrice : | Eric Grau |
Direction : | Antoine Perez |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | HISTOIRE spécialité Histoire ancienne |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2019 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRISES - Centre de Recherches Interdisciplinaires en Sciences Humaines et Sociales |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Au IVe siècle ap.J.-C., Ammien Marcellin, l'historien soldat, mentionne des territoires au-delà du Tigre à la frontière orientale de la Mésopotamie romaine. Il précise que cinq des « régions transtigritanes » (i.e. « au-delà du Tigre ») sont cédées aux Perses lors du traité de Doura en 363. Mais à quelles entités politiques ce terme renvoie-t-il réellement ? Il s'avère que dans les sources arméniennes de la même époque, ces territoires du Haut Tigre font partie du royaume arménien car gouvernés par des princes arméniens qui suivent un ordre de préséance à la cour du roi d'Arménie. Ceci n'apparaît nulle part chez Ammien Marcellin qui semble donner une identité singulière aux « Transtigritani », bloqués dans un triangle géopolitique entre Rome à l'ouest, la Perse à l'est et l'Arménie au nord. La mise en perspective des sources textuelles, archéologiques, lexicologiques et l'étude de la géographie administrative de cette région sur le temps long permettent d'identifier une histoire de ces territoires tant sur le plan culturel que politique et de comprendre l'enjeu stratégique qu'ils représentent dans la confrontation des deux grandes superpuissances de l'Antiquité tardive : l'Empire romain et la Perse sassanide.