Thèse soutenue

Facteurs de risque de la maladie de Parkinson chez les femmes de la cohorte E3N : rôle de l'activité physique, d'adiposité et du diabète

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Auteur / Autrice : Berta Portugal
Direction : Alexis Elbaz
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Epidémiologie
Date : Soutenance le 02/02/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Santé Publique
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche en épidémiologie et santé des populations (Villejuif, Val-de-Marne ; 2010-....)
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Santé publique (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Christine Tranchant
Examinateurs / Examinatrices : Cécilia Samieri, Marc Weisskopf, Bastiaan Bloem
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécilia Samieri, Marc Weisskopf

Résumé

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Plusieurs études épidémiologiques ont identifié des associations entre des expositions liées au mode de vie et la maladie de Parkinson (MP). Cependant, compte tenu de la longue phase prodromale de la MP, un biais de causalité inverse pourrait expliquer certaines des associations précédemment rapportées. De plus, les femmes constituent un groupe sous-étudié dans la recherche sur la MP, car la MP est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.L'objectif de cette thèse était d'examiner la relation entre des comportements de santé potentiellement modifiables (activité physique, adiposité) et le diabète avec l'incidence de la MP chez environ 100 000 femmes participant à l'étude de cohorte française E3N, au cours de 29 ans de suivi, tout en tenant compte du risque de causalité inverse grâce à des méthodes statistiques adaptées.Nos résultats ont montré que des niveaux plus élevés d'activité physique et d'adiposité étaient associés à une incidence plus faible de la MP chez les femmes, alors qu'aucune association n'a été retrouvée entre le diabète et l'incidence de la MP. Les analyses de trajectoires suggèrent que la causalité inverse n'explique vraisemblablement pas nos résultats.Ces travaux soulignent l'importance des études de cohortes de grande taille avec un long suivi pour prendre en compte le risque de causalité inverse dans l'étude des maladies neurodégénératives. L'activité physique nous semble être l'intervention non pharmacologique la plus prometteuse en termes de potentiel de prévention de la MP. D'autres études sont nécessaires pour comprendre les mécanismes sous-jacents à l'association inverse entre obésité et MP et pour confirmer l'absence d'association entre le diabète et la MP.