Thèse soutenue

Détection et classification automatique de signaux de cétacés

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Auteur / Autrice : Paul Best
Direction : Hervé Glotin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Informatique
Date : Soutenance le 30/09/2022
Etablissement(s) : Toulon
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mer et Sciences (Toulon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d’Informatique et Systèmes (Marseille ; La Garde, Var ; 2018-….)
Jury : Président / Présidente : Odile Gérard
Examinateurs / Examinatrices : Luke Rendell, Julie N. Oswald, Samy Bengio, Jan Schlüter, Ricard Marxer, Sébastien Paris
Rapporteur / Rapporteuse : Marie A. Roch, Dan Stowell

Résumé

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Les cétacés font un usage important de l’acoustique pour socialiser, se déplacer et chasser. De ce fait, leur suivi par l’acoustique passive permet d’accroître nos connaissances sur ces espèces dont certaines sont en voie de disparition. Cette approche génère de grandes quantités de données qui motive le développement de procédures automatiques pour les traiter. Les réseaux neuronaux représentent une opportunité pour cette tâche, ayant déjà démontré de grandes performances pour la classification d’image ou encore la reconnaissance de parole. Les travaux de cette thèse sont articulés en trois parties: l’annotation de données, l’entraînement de réseaux neuronaux, et la mise en application des modèles résultants. Différentes méthodes sont d’abord proposées pour accélérer le processus d’annotation en fonction du type de signal cible et des données disponibles. Ces travaux ont permis de constituer des bases d’entraînement pour la détection de 5 types de signaux (cliques de cachalots, impulsions 20Hz de rorqual communs, vocalises d’orques, vocalises de delphinidés, et appels de baleines à bosse). Les différents modèles résultants ont d’abord permis le développement d’un système embarqué d’alerte temps réel pour la réduction de risques de collision avec les ferrys. Ensuite, l’analyse des bases de données long terme a montré des phénomènes de présence de cachalots en fonction du bruit anthropique, et révélé la structure de chant du rorqual commun méditerranéen avec une évolution sur 20 ans. Enfin, une modélisation du système de communication des orques de Colombie Britannique a été effectuée grâce aux modèles de détection et de classification de vocalises.