Thèse en cours

Développement de nouveaux biomarqueurs du cancer basés sur l’épigénétique de l’ARN

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 16/03/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Amandine Amalric
Direction : Alexandre DavidChristophe Hirtz
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 16/03/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : INM - Institut des Neurosciences de Montpellier
Equipe de recherche : Protéinopathies
Jury : Président / Présidente : Marie De tayrac
Examinateurs / Examinatrices : Alexandre David, David Touboul, Christophe Hirtz, Amélie Darlix, Nicolas Sommerer, Virginie Marcel, Reini Fernandez de luco
Rapporteur / Rapporteuse : David Touboul, Marie De tayrac

Mots clés

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Résumé

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Avec plus de 19 millions de nouveaux cas et 10 millions de décès en 2020, le cancer est l’une des principales causes de mortalité dans le monde. Pour la plupart des cancers, le stade de la maladie au moment du diagnostic est un paramètre crucial. En effet, un diagnostic précoce permet une prise en charge des patients plus efficace et une amélioration de leur survie. La recherche actuelle s’applique donc à identifier des biomarqueurs tumoraux précoces et à développer de nouveaux outils de dépistage moins invasifs et plus performants, notamment basés sur la biopsie liquide. La médecine de précision favorise l’utilisation de multiples biomarqueurs, dont l’association accroit de manière significative la robustesse du diagnostic et ses applications en clinique. L’intelligence artificielle est alors indispensable pour déterminer des signatures de biomarqueurs « multi-omiques » les plus performantes pour de la prédiction. Récemment, une nouvelle « omique » est apparue comme une source prometteuse de biomarqueurs : l’épigénétique de l’ARN ou « épitranscriptomique ». L’épitranscriptomique correspond à l’étude de la dynamique des modifications portées par les ARN et de leur rôle sur la régulation post-transcriptionnelle de l’expression génique. Bien que ces marques de l’ARN soient connues pour être importantes en condition physiologique, des dérégulations sont observés dans le cas de certaines pathologies, telles que les maladies neurodégénératives et le cancer. Des études récentes ont montré l’implication fonctionnelle de ces modifications dans l’initiation et l’évolution de multiples cancers et souligné leur potentielle exploitation en qualité de biomarqueurs. L’objectif de mon projet de thèse fut d’établir la preuve de concept que l’analyse des modifications de l’ARN présente un intérêt clinique, non seulement pour la détection précoce de la maladie mais également pour le traitement personnalisé du patient. Tout d’abord, un pipeline expérimental pour l’analyse multivariée des modifications de l’ARN – combinant spectrométrie de masse (LC-MS/MS) et approches d’intelligence artificielle – a été établi pour permettre l’identification de marques épitranscriptomiques impliquées dans un processus biologique et/ou pathologique. Nous avons pu utiliser cette méthode pour identifier des modifications de l’ARN jouant un rôle dans l’adaptation des cellules cancéreuses. Par la suite, nous avons appliqué ce workflow pour établir des signatures de biomarqueurs épitranscriptomiques présentant un intérêt diagnostique et pronostique en cancérologie. Dans ce but, des échantillons tissulaires et/ou sanguins de patients atteints de gliomes, de cancers du côlon ou du sein, ont été analysés en spectrométrie de masse. Au moyen de pipelines informatiques et statistiques nous avons pu identifier des signatures épitranscriptomiques d’intérêt. Puis, des algorithmes de machine learning, nous ont permis de déterminer la fiabilité de la prédiction du stade ou du statut (présence/absence de cancer), ainsi que le nombre et la nature des marques pour obtenir une signature minimale. A l’avenir, l’analyse de cohortes supplémentaires de biopsies liquides provenant de patients atteints de divers cancers nous permettra d’affiner ces résultats et d’identifier des signatures propres à certains cancers. En parallèle, ces profils épitranscriptomiques pourraient révéler l’existence de marques chimiques pro-oncogéniques pouvant devenir de potentielles cibles thérapeutiques. En clinique, la combinaison de l'épitranscriptomique avec d'autres technologies omiques (ex. génomique, transcriptomique, protéomique, métabolomique, etc.) pourrait faciliter/optimiser la stratification des patients et leur prise en charge personnalisée. Le défi de demain réside alors dans le développement de méthodes pour l'intégration de données multi-omiques.