Analyse théorique des excitations et des instabilités des condensats de Bose-Einstein spinoriels dipolaires
Auteur / Autrice : | Kaci Kechadi |
Direction : | Bruno Laburthe-Tolra |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 08/11/2019 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Galilée (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de physique des lasers (Villetaneuse, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Président / Présidente : Nicolas Pavloff |
Examinateurs / Examinatrices : Paolo Pedri | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Anna Minguzzi, Patrizia Vignolo |
Mots clés
Résumé
Dans les condensats de Bose-Einstein spinoriels (CBES), plusieurs états de spincoexistent, donnant lieu à des dynamiques pilotées par des interactions dépendantes du spin (interactions de contact (IC) et dipôle-dipôle (IDD)). En lien étroit avec les travaux expérimentaux de notre groupe, ce manuscrit présente une analyse théorique du comportement dynamique des CBES. On s'intéresse à la situation où les CBES se trouvent dans l'état fondamental ferromagnétique à magnétisation maximale, et qui sont portés hors de l'état d'équilibre. En analysant les instabilités d'un condensat uniforme de spin ƒ dans le cadre de la théorie de Bogoliubov, on met en évidence l'existence d'instabilités dynamiques lorsque le champ magnétique appliqué est inférieur à un champ critique pdd qui est de l'ordre de ~ 0.1mG. On montre que pdd est fixé uniquement par l'IDD. L'instabilité se traduit par l'apparition de textures de spin et par la démagnétisation du condensat. Pourun condensat piégé, nos simulations numériques basées sur l'équation de Gross-Pitaevskii montrent une démagnétisation pour un champ critique pdem ≲ pdd. Nous avons également étudié les dynamiques du condensat piégé en présence d'un fort champ magnétique ~ 200mG ≫ pdd, et d'un gradient ~ 10mG/cm. L'état initial est excité en effectuant unerotation globale des spins. Nos simulations numériques (Gross-Pitaevskii) montrent une persistance inattendue du caractère ferromagnétique initial. On montre que l'énergie cinétique communiquée par le gradient aux états de spin tend à altérer le caractère ferromagnétique, mais que cet effet est contrebalancé par l'IC qui impose un gap en énergie. Enfin, pour un condensat piégé, on met en évidence des modes collectifs de spin : les spins oscillent autour de leur orientation initiale avec une amplitude qui varie spatialement et une fréquence de l'ordre de ħ /Mσ²≪⍵ (σ est la taille du condensat et ⍵/2 π la fréquence du piège). La comparaison de nos calculs avec les expériences montre un excellent accord.