Elaboration de stratégie des réparations additive de structure soumise à des chargements cycliques. Application a l'acier 316L pour composant nucléaire
Auteur / Autrice : | Baris Telmen |
Direction : | Fabien Szmytka |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Ingénierie, mécanique et énergétique |
Date : | Soutenance en 2023 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMSIA - Institut des Sciences de la Mécanique et Applications Industrielles |
Jury : | Président / Présidente : Luc Remy |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Szmytka, Anne-Lise Gloanec, Sylvain Calloch, Gilles Rolland, Pierre Sallamand, Eric Andrieu | |
Rapporteur / Rapporteuse : Pierre Sallamand, Eric Andrieu |
Mots clés
Résumé
Pour plusieurs structures nucléaires soumises à différents types de chargement en service, EDF est contrainte d'effectuer des réparations qui doivent ensuite être qualifiées du point de vue de la résistance à la fatigue. Les procédés de fabrication additive métallique, tels que la projection à froid (Cold Spray - CS) ou le dépôt par énergie dirigée (Directed Energy Deposition - DED), atteignent aujourd'hui des niveaux de maturité suffisants pour être utilisés pour la réparation et devenir compétitifs avec des solutions plus classiques comme le dépôt de fil. Les protocoles de caractérisation expérimentale en termes de chargement statique et cyclique sont maintenant généralisés pour de nombreuses pièces industrielles massives, prenant de plus en plus régulièrement en compte les effets des microstructures, notamment dans les critères de conception. Cependant, de nombreux défis scientifiques et techniques restent à relever pour comprendre l'effet de la réparation, notamment le comportement sous chargements cycliques. Ainsi, la résistance à la fatigue d'une structure nucléaire réparée après avoir été préalablement endommagée, et en particulier : - Quel est le rôle des paramètres de fabrication/chargement (état de surface et géométrie de la zone endommagée à réparer, profondeur de la zone réparée, vitesse de dépôt, épaisseur des couches de matériau déposées) sur la géométrie consolidée du dépôt, dans la microstructure et finalement sur la résistance à la fatigue ? Lequel est le plus important ? - Quelle est la contribution de l'interface entre le matériau initial et le matériau déposé sur la performance en fatigue ? Quelle est la résistance à la fatigue de l'interface par rapport aux surfaces du matériau initial et du matériau déposé sous une charge de fatigue ? Pour examiner ces effets, deux méthodes de fabrication additive métallique largement utilisées, à savoir le dépôt par énergie dirigée et la projection à froid, peuvent être utilisées pour réparer des structures. Le CS, procédé développé industriellement depuis le début des années 2000, consiste à pulvériser de la poudre à très haute vitesse pour construire des dépôts en s'appuyant sur la forte déformation plastique des particules lors de l'impact, qui crée une liaison mécanique. Ce procédé, ne nécessite pas de protection gazeuse particulière. Le dépôt est effectué à l'aide d'un robot 5/6 axes, ce qui permet des configurations de réparation complexes. EDF disposera d'une installation entièrement fonctionnelle en janvier 2019. Le procédé DED utilise une énergie concentrée pour déposer de la poudre soufflée sur la pièce, ce qui crée une liaison métallurgique. Il est donc nécessaire d'utiliser un gaz de protection dans un environnement confiné pour éviter l'oxydation. La tête du laser peut être utilisée en 5/6 axes pour déposer efficacement le matériau. Compte tenu de ces deux processus différents, la conception des expériences et des dépôts qui en résultent joue un rôle important dans la résistance à la fatigue de la structure réparée. Dans cette étude, l'acier inoxydable austénitique 316L, largement utilisé, a servi de matériau de base et de poudre soufflée dans les deux procédés. D'un point de vue expérimental, les principaux objectifs sont de définir la géométrie d'éprouvette réparée la plus adaptée, puis d'observer les microstructures des zones réparées, de réaliser des essais de fatigue sous des chargements variables (après avoir défini des conditions de chargement représentatives pour les éprouvettes réparées, avec un chargement simple sur les éprouvettes produites à 100% par le métal d'apport), et enfin de proposer un critère de fatigue après des analyses post-mortem.