Thèse soutenue

Louis de Buade comte de Frontenac et la Nouvelle-France : l'ambition de la puissance (seconde moitié du XVIIe siècle)
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Auteur / Autrice : Nicolas Prévost
Direction : François Pernot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 19/12/2023
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Arts, Humanité, Sciences Sociales
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : HERITAGES
Jury : Président / Présidente : Roch Legault
Examinateurs / Examinatrices : François Pernot, Alain Laberge, Stéphane Blond, Marie-Hélène Peltier
Rapporteurs / Rapporteuses : Roch Legault, Alain Laberge

Mots clés

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Résumé

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La période du «Grand Siècle» en France voit le développement ambitieux de l'empire français continental d'Amérique du Nord, la Nouvelle-France, autour de sa capitale, la ville de Québec. Dès la première partie de son règne, Louis XIV et son secrétaire d'État à la Marine, Jean-Baptiste Colbert, encouragent avec détermination le développement de la colonie, notamment en la dotant d'institutions solides par l'édit de 1663 pour en faire une province royale et pour encourager un peuplement plus important.En 1672, le roi nomme Louis de Buade, comte de Frontenac et de Palluau (1622-1698), «gouverneur et lieutenant-général pour le roi» en Nouvelle-France. Ce gentilhomme, né en 1622 à Saint-Germain-en-Laye où son père et son grand-père étaient gouverneurs du château, appartient à une ancienne famille de la noblesse d'épée. Dans sa jeunesse, Frontenac a fréquemment combattu dans les armées du roi. Toute sa vie publique, en plus d'être celle d'un important administrateur du roi, est également le reflet de l'évolution sociale de la noblesse d'épée française confrontée aux défis du siècle de Louis XIV.Le rôle du gouverneur Frontenac en Amérique du Nord est de renforcer la présence française, notamment menacée par les Anglais et affaiblie par une insuffisance démographique. Il doit aussi contrôler le commerce de traite de fourrures et nouer des relations encore plus étroites avec les Amérindiens en veillant à rester en paix avec eux. Cependant, en 1682, après dix ans passés à Québec, son comportement jugé autoritaire, et notamment ses démêlés avec les autres administrateurs de la Nouvelle-France, en particulier avec l'intendant Jacques Duchesneau ainsi qu'avec les autorités religieuses, provoquent son rappel en France.En 1689, Frontenac est pourtant nommé par le roi une seconde fois gouverneur de la Nouvelle-France et il revient en Amérique du Nord dans le contexte de la guerre de la Ligue d'Augsbourg. Malgré des moyens limités octroyés par la métropole, il parvient à repousser victorieusement «par la bouche de ses canons et à coups de fusils» une importante attaque anglaise menée par le général Phips sur Québec à l'automne 1690, ce qui le fait passer à la postérité. Son deuxième mandat est ensuite largement consacré à créer les conditions d'une paix durable avec les Iroquois. Frontenac meurt finalement en 1698 à Québec. À cette période, la Nouvelle-France atteint sa plus grande expansion territoriale quand est signée avec trente-neuf nations amérindiennes la Grande Paix de Montréal en août 1701, que Frontenac a minutieusement contribué à préparer.Cette thèse de doctorat se donne pour objectif de démontrer dans quelle mesure la période des deux gouvernements de Frontenac correspond à l'apogée de la Nouvelle-France.