Thèse en cours

Pratiques successorales et stratégies familiales en Mésopotamie au IIe millénaire avant notre ère

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Auteur / Autrice : Jules Jallet Martini
Direction : Sophie Démare-Lafont
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Histoire du droit
Date : Inscription en doctorat le 18/10/2018
Etablissement(s) : Université Paris-Panthéon-Assas
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale histoire du droit, philosophie du droit et sociologie du droit (Paris ; 1992-....)

Résumé

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Cette thèse a pour objet de vérifier une hypothèse de travail nouvelle que les analyses juridiques antérieures n'ont pas encore explorée, selon laquelle il y aurait, au nord de la Mésopotamie, c'est-à-dire en Assyrie, des régions où le testament est pratiqué et, au sud, en Babylonie, des régions ab intestat, sans testament. Cette hypothèse est testée au moyen d'une analyse rigoureuse et d'une comparaison systématique des différents actes de la pratique disponibles, dont plusieurs centaines intéressent la question des successions (partages, testaments, adoptions, donations, procès…). La plupart desdits actes sont des documents standardisés, les scribes utilisant des formulaires répétitifs contenant des clauses qui règlent les successions. Néanmoins, à l'intérieur d'un même acte, différents modèles successoraux peuvent être combinés (l'aînesse pour les immeubles et le partage égalitaire pour les meubles, par exemple). La matière des successions abordée dans ces formulaires fait ressortir l'importance de l'entretien des parents âgés ou du parent survivant en matière de vocation successorale, les structures de la famille en Mésopotamie ou encore les stratégies mises en place par le de cujus ou ses héritiers afin de garder un patrimoine à l'intérieur du lignage. Ainsi, cette thèse est une entreprise de géographie coutumière inédite sur la question des successions en Mésopotamie au IIe millénaire avant notre ère.