Thèse en cours

Régulation épigénétique et reprogrammation de l'âge : Améliorer la fonction des tissus et des cellules au cours du vieillissement

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 16/10/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Roula Khalil
Direction : Jean-Marc LemaîtreMona Diab assaf
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie Santé
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 16/10/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....) en cotutelle avec Université libanaise
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé (Montpellier ; Ecole Doctorale ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : IRMB - Cellule souches, plasticité cellulaire, régénération tissulaire et immunothérapie des maladies inflammatoires
Jury : Président / Présidente : Simon Galas
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Lemaitre, Magdinier FRéDéRIQUE, Abdo Jurjus, Rania Azar, Mona Diab
Rapporteurs / Rapporteuses : Magdinier FRéDéRIQUE, Abdo Jurjus

Résumé

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Le vieillissement est un changement physiologique progressif qui entraîne un dysfonctionnement des tissus et, à terme, la mort. Trois approches anti-âge prometteuses ont été étudiées pour traiter les maladies liées à l'âge et mieux comprendre les mécanismes du vieillissement. La reprogrammation cellulaire à l'aide de cellules souches pluripotentes induites (iPSC) a montré un grand potentiel dans la modélisation et le traitement des maladies liées à l'âge par des thérapies cellulaires, ainsi que dans la compréhension des mécanismes de rajeunissement. Notre équipe de recherche a réussi à générer des iPSC à partir de cellules sénescentes et centenaires en optimisant la stratégie de reprogrammation avec six facteurs (OCT4, SOX2, KLF4, C-MYC, NANOG, LIN28), surmontant ainsi la barrière de la sénescence associée aux facteurs standards de Yamanaka (OCT4, SOX2, KLF4, C-MYC). La reprogrammation et la redifférenciation en fibroblastes ont rétabli les modèles d'expression génique, la longueur des télomères et le métabolisme vers une physiologie cellulaire rajeunie. Afin d'explorer d'autres méthodes de reprogrammation qui évitent la promotion de la sénescence et le changement d'identité cellulaire dus à la production d'iPSC, un modèle de souris transgénique développé dans notre laboratoire permet l'expression contrôlée par la doxycycline des facteurs OSKM, récapitulant également le vieillissement accéléré du syndrome de progeria de Hutchinson-Gilford (HGPS). Notre protocole spécifique d'induction précoce a montré une augmentation de 15 % de la durée de vie associée à une signature différentielle de méthylation de l'ADN liée à l'âge et spécifique à un organe rajeuni. Cette stratégie fournit des informations précieuses sur les processus potentiels de rajeunissement, y compris leur capacité à atténuer les maladies liées à l'âge et à promouvoir un vieillissement en bonne santé. Dans ce projet de thèse, nous avons cherché à étudier la reprogrammation épigénétique en utilisant différentes approches chez les personnes âgées, et à déterminer si l'induction en fin de vie produit des effets comparables sur l'espérance de vie et la longévité à l'exposition à des traitements en début de vie. En ce qui concerne les autres techniques impliquant la parabiose, où des facteurs systémiques jeunes sont fournis par perfusion de sang jeune et vieux ou par injection non invasive de plasma jeune dans des animaux âgés, nous avons induit l'expression d'OSKM chez des animaux âgés, obtenant des résultats comparables à ceux obtenus chez des animaux plus jeunes. Nous avons induit l'expression d'OSKM chez des souris progéniques reprogrammables âgées et observé une inversion de la perte d'intégrité structurelle des tissus liée à l'âge, accompagnée d'une dérive du vieillissement et d'un décalage rajeunissant de l'horloge sanguine épigénétique. Nous avons également testé cette thérapie sur des souris naturellement âgées et avons obtenu une amélioration de l'intégrité des tissus et une augmentation significative de 40 % de la durée de vie. En outre, nous avons étudié les stratégies alternatives de rajeunissement que sont la parabiose et l'injection de plasma jeune, qui ont toutes deux démontré des améliorations structurelles dans les tissus animaux, s'ajoutant à la signature épigénétique juvénile obtenue. Bien que ces approches aient réduit les altérations épigénétiques et effacé certaines caractéristiques du vieillissement, aucune augmentation significative de la durée de vie n'a été observée. Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent que la reprogrammation transitoire et l'influence de variables systémiques jeunes peuvent prévenir ou inverser la détérioration structurelle liée à l'âge. Cependant, une analyse plus approfondie est nécessaire pour déterminer la relation de cause à effet entre la reprogrammation épigénétique et l'amélioration de la fonction tissulaire, ainsi que pour identifier les voies moléculaires sous-jacentes précises impliquées.