Thèse soutenue

Apprivoiser la démographie : acteurs, dynamiques et événements de la politique démographique de la Turquie, du pronatalisme à l'antinalisme entre 1950 et 1965...
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Serdar Furtuna
Direction : Blandine DestremauSeda Altuğ
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 21/03/2023
Etablissement(s) : Paris, EHESS en cotutelle avec Boǧaziçi üniversitesi (Istanbul)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Président / Présidente : Gülhan Balsoy
Examinateurs / Examinatrices : Blandine Destremau, Seda Altuğ, Gülhan Balsoy, Nalan Turna, Ayşe Akın, Ceylan Engin, Paul-André Rosental, Umut Turem
Rapporteurs / Rapporteuses : Gülhan Balsoy, Nalan Turna

Résumé

FR  |  
EN

Cet essai analyse la transition des politiques démographiques dans les pays du tiers-monde, du pronatalisme à l'anti-natalisme dans les années 1950 et 1960, avec une attention particulière pour le cas de la Turquie. L'émergence de l'idée du contrôle de la population en tant qu'élément de l'intérêt hégémonique mondial, sa diffusion et son adaptation par le gouvernement national, et son internalisation par les femmes et la famille sont explorées à travers trois sphères : mondiale, nationale et individuelle. L'objectif de cette thèse est donc d'explorer les motivations clés, les articulations et les renforcements des forces mondiales, nationales et individuelles impliquées dans la politique anti-nataliste, et de mettre en évidence les contradictions, les résistances et les négociations entre elles. La thèse de cet article, basée sur une analyse détaillée des sources primaires et secondaires, est que le contrôle de la population n'était pas un projet hégémonique unilatéral, mais une intersection implicite et fragile de ces trois sphères, dont le seul intérêt était d'améliorer leur "qualité" en maximisant leurs propres capacités et fonctionnement. En ce sens, cette thèse est l'histoire de la façon dont l'idéologie du contrôle de la population est devenue un instrument d'amélioration de la qualité de vie dans les années 1950 et 1960.