Généalogie du concept de sujet de droit. Enjeux épistémologiques en droit animalier et perspectives environnementales.
Auteur / Autrice : | Brian Favre |
Direction : | Florence Burgat, Alain Papaux |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2018 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres en cotutelle avec Université de Lausanne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, Arts, Sciences humaines et sociales (Paris ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pays germaniques, transferts culturels (Paris) |
établissement opérateur d'inscription : École normale supérieure (Paris ; 1985-....) |
Mots clés
Résumé
Le droit actuel se caractérise par la canonique dichotomie entre les personnes et les choses (summa divisio). Le droit positif « range » sous la catégorie de chose juridique une multitude d'entités qu'une partie de la pensée philosophique contemporaine et plus généralement le Zeitgeist répugnent à qualifier de « chose », au premier rang desquelles figurent les animaux, mais aussi divers éléments de la nature, voire la Nature elle-même. Si l'idée d'une protection seulement médiate de la nature et des animaux peut sembler aujourd'hui insuffisante, une protection immédiate semble inévitablement devoir passer à terme - sur un plan juridique et technique - par une promotion de certains animaux et certaines parties de l'environnement au rang de sujet de droit. En examinant la généalogie du concept de sujet de droit, la présente thèse vise à éclaircir les termes du débat juridique contemporain relatif à la subjectivisation juridique du non humain. Il s'agit finalement de porter un regard critique sur le caractère révolutionnaire attribué aux droits légaux des animaux et de questionner l'opportunité d'une telle démarche dans l'horizon plus large d'un droit moins anthropocentré.