Thèse en cours

Le témoignage carcéral au Maghreb post-indépendant (1982 – extrême contemporain) De la trace à l’œuvre.

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Auteur / Autrice : Bechir Ghachem
Direction : Mounira Chatti
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Littérature française, francophones et comparée
Date : Inscription en doctorat le 07/02/2019
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : Montaigne-Humanités
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Textes, littératures, écritures et modèles (Pessac, Gironde)

Mots clés

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Résumé

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Depuis une vingtaine d’années, on parle de la naissance d’un mouvement testimonial au Maghreb qui prend la prison politique comme référent pour dénoncer l’arbitraire et l’autoritarisme des pouvoirs qui se sont mis en place suite aux indépendances. D’après la majorité des théories littéraires sur le témoignage, ce dernier est présenté comme étant aporique et oscille entre nécessité et impossibilité. Ce travail part de l’hypothèse suivante : dans toute pratique testimoniale portant sur une expérience collective, l’indicible fonctionne paradoxalement comme une moteur créatif d’une expression subjective qui dépasse la simple attestation pour faire advenir une dimension littéraire comprise comme travail sur la littérarité pour transmettre une expérience humaine porteuse de valeurs universelles. Tout en analysant l’étendue et les limites de cette aporie du témoignage, cette thèse tentera de montrer que le témoignage carcéral maghrébin transmet l’expérience par la mobilisation des émotions (du rire et de l’humour jusqu’au tragique et au pathétique), le tout supporté par une écriture de la retenue qui plus que dire, suggère et fait vivre/voir l’expérience de l’incarcération. Ce travail se basera sur un corpus qui jusqu’à présent n’a pas été traité dans sa totalité (les trois pays du Maghreb) par la critique en questionnant également deux absences majeures : celle d’un mouvement collectif en Algérie et la rareté des femmes dans la prise de parole publique sur l’incarcération politique.