Le droit international et l'intelligence artificielle forte
Auteur / Autrice : | Yi-Ting Chen |
Direction : | Marie Goré |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit international |
Date : | Inscription en doctorat le 25/10/2018 Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
À travers des concepts juridiques, l’on a pu constater que la notion du statut juridique se rattache largement à l’idée de l’espèce, et dépend en outre principalement de l’identification d’une manifestation de capacité, c’est-à-dire une sorte d’intelligence. D’après le critère d’espèce, l’on peut encore constater une grille de classement du statut juridique en fonction du degré de la capacité mentale ou de discernement; encore une fois, cela revient donc à la notion d’intelligence. Et parmi notre propre espèce, l’on peut remarquer que, le déficit ou la dégradation de tout organe ne suffit pas à justifier toute forme de dérogation à un statut intact et complet, sauf une seule exception : notre cerveau. Autrement dit, cet organe traditionnellement considéré chargé d’intelligence détermine essentiellement le statut juridique au sens traditionnel. À présent, l’on assiste à l’émergence d’une nouvelle espèce qui va réduire ou transformer l’utilisation de notre cerveau voire le rendre obsolète et créer une nouvelle hiérarchie de l’intelligence. Ce phénomène n’appartient pas par définition et de facto à une réponse qui connaît la frontière dite nationale. Ce travail de recherche consiste à élaborer une hiérarchisation des normes pour ces conflits évitables. Le système proposé dans cette thèse est composé de trois degrés. Son premier degré consiste dans un principe de faveur qui favorise l’application d’autorégulation telle que la RSE multinationale pour son effet étendu. Au deuxième niveau se trouve un répertoire des normes d’IAG. Enfin, l’on retrouve au sommet de cette hiérarchie un statut de l’espèce humaine. Cette étude marque le commencement du droit inter-espèces.