Thèse en cours

Le territoire comme poïesis de l'architecture Un essai de renouvellement de la pensée et de la pratique du projet

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Julie Martin dayde
Direction : Gilles NovarinaAysegül Cankat
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Architecture
Date : Inscription en doctorat le 01/01/2019
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Architecture, environnement et cultures constructives

Résumé

FR  |  
EN

Depuis les années 1960, bon nombre d'architectes, d'urbanistes et de paysagistes affirment que le projet, notamment le projet d'architecture, y compris lorsqu'il préfigure la réalisation d'un édifice ou d'un groupe d'édifices, doit être contextualisé ou situé. Refusant l'idée de la tabula rasa, chère aux architectes des Congrès Internationaux d'Architecture Moderne, professionnels et chercheurs cherchent à puiser dans le territoire, les matériaux qui vont nourrir leur pratique du projet. L'objectif de cette thèse est d'analyser cette relation entre territoire et projet, plus particulièrement entre territoire et projet d'architecture. Cette question a fait l'objet de nombreuses analyses. On pense ici à l'approche typo-morphologique de Saverio Muratori (1960), Vittorio Gregotti (1966) et Carlo Aymonino (1971) d'une part, au courant du projet urbain en France avec Philippe Panerai (1997), Christian Devillers (1990), Christian de Portzamparc (2006) d'autre part. Dans le cadre de démarches d'analyse qui portent sur la ville consolidée (les centres historiques et les extensions des XIXème et XXème siècles), l'approche morphologique permet le recueil des éléments (réseau des voies et espaces publics, découpage parcellaire, bâti) sur lequel se fonde le projet d'urbanisme, alors que l'analyse typologique permet le lien entre structures de la ville et projets d'édification. Ma recherche doctorale vise à réexaminer cette question dans le contexte d'une ville contemporaine qui conquiert une part sans cesse croissante des territoires. Ma volonté est de focaliser ma réflexion sur les “territoires intermédiaires“ (Ruegg, 2005). Ce sont des territoires qui ne sont ni urbains, ni ruraux. Ils correspondent à un état de la ville contemporaine caractérisé par la figure de l'hétérogénéité. Les “territoires intermédiaires“ interrogent la possibilité d'une définition spécifique, notamment parce qu'ils mettent en jeu des situations qui ne sont qualifiées, jusqu'à présent, qu'en rapport à d'autres lieux.