Thèse en cours

Nettoyer la ville, au propre et au figuré. Géographie sociale et culturelle de la propreté à Athènes, Lyon et Vienne

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Auteur / Autrice : Clément Dillenseger
Direction : Michel Lussault
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Géographie
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
Etablissement(s) : Lyon, École normale supérieure
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Lyon ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Environnement, ville, société (Lyon ; 1995-....)
Equipe de recherche : École urbaine de Lyon

Mots clés

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Résumé

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Ce projet de thèse se propose d’étudier les enjeux sociaux et techniques liés à la perception et à la gestion de la propreté en ville. Cette étude considère que l’administration de la propreté, qui relève de la gestion quotidienne des espaces municipaux, n’est pas qu’une politique spatiale et matérielle de nettoyage mais constitue également une gestion des humains et des non-humains. En s’appuyant sur les cas de Lyon, d’Athènes et de Vienne, il s’agit de montrer que la gestion de la propreté varie dans ses dispositifs matériels comme dans ses présupposés idéologiques mais que ces trois politiques municipales fixent des seuils de désirabilité dans l’espace urbain où l’indésirable, le sale, l’impropre tendent à devenir synonymes. Toutefois, en mettant l’accent sur l’impropriété plutôt que sur la saleté, on insistera sur le fait que la propreté est une construction sociale, à la fois individuelle et collective et que cette construction est excluante. La comparaison entre les contextes urbains lyonnais, athénien et viennois devrait permettre d’interroger la convergence ou la divergence des seuils de tolérance face à différents items traditionnellement associés à la saleté comme les déchets et l’urine, mais aussi des objets plus originaux comme les espèces invasives, les graffitis et dans une perspective plus sociale, les publics marginalisés tels que les sans-abris, les migrants ou les populations les plus pauvres. La démarche à l’œuvre dans ce projet de recherche se veut prospective, et vise à mieux comprendre la contradiction entre la gestion minutieuse et parfois autoritaire des territoires municipaux dans une « ère post-hygiéniste » (Kokoreff, 1992) et la spontanéité fantasmée de la ville anthropocène, durable et inclusive.