Le tiers requérant et laltération du recours pour excès de pouvoir en droit de l'urbanisme
Auteur / Autrice : | Camille Morot-Monomy |
Direction : | Grégory Kalflèche |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit - EDSJP Toulouse |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2013 Soutenance le 02/07/2018 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMH - Institut Maurice Hauriou |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Lopinion selon laquelle le recours en urbanisme nuit au domaine de la construction est aujourdhui largement partagée par les professionnels de la matière comme par la doctrine. Sont en cause le nombre de recours, la facilité avec laquelle ils peuvent être introduits mais également leur nature. Lurbanisme serait le foyer de recours communément nommés « abusifs ». Cest ainsi que nombre dembûches se sont constituées pour le requérant qui souhaiterait agir à lencontre dun acte durbanisme. Or, ces différentes réformes ont conduit à une dénaturation du recours. Les caractères classiques du recours pour excès de pouvoir ne se retrouvent plus dans le contentieux de lurbanisme. Le caractère objectif du recours a été abandonné, laccès au prétoire est resserré et le juge administratif ne se comporte plus comme un juge de la légalité, un juge de lannulation. Il a aujourdhui une mission durbaniste et une mission de maintien de la décision administrative. Ce recours hybride ainsi instauré est néanmoins lacunaire. La place quoccupe le recours pour excès de pouvoir au sein du contentieux administratif de lurbanisme est totalement renouvelée, posant ainsi des questions quant à la cohérence du contentieux. Il semble intéressant de proposer des solutions pour rétablir cette cohérence du système contentieux urbanistique. Cela passe par exemple par un meilleur règlement des litiges pré-contentieux et une extension des pouvoirs du juge administratif en la matière.