Thèse soutenue

Variabilité intersexuelle de la réponse au stress environnemental : réponse à la restriction calorique chez Microcebus murinus
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Auteur / Autrice : Aude Noiret
Direction : Fabienne AujardJeremy Terrien
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Ecophysiologie
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Mécanismes adaptatifs et évolution (Brunoy (Essonne))
Jury : Président / Présidente : Caroline Gilbert
Examinateurs / Examinatrices : Fabienne Aujard, Jeremy Terrien, Caroline Gilbert, Valérie Simonneaux, Stéphane Blanc, Elise Huchard, Mélanie Dammhahn
Rapporteurs / Rapporteuses : Valérie Simonneaux, Stéphane Blanc

Résumé

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Face aux contraintes environnementales, mâles et femelles pourraient ne pas être égaux dans leur réponse physiologique. Chez les reproducteurs saisonniers, la naissance des petits coïncide avec la période de l'année la plus favorable sur le plan énergétique. Par conséquent,ayant des contraintes physiologiques différentes,les mâles et les femelles présentent un décalage temporel dans leur allocation d'énergie à la reproduction,qui pourrait déséquilibrer les chances de survie des deux sexes face à un challenge environnemental. En raison du coût des réponses au stress et des différences intersexuelles dans l'allocation d'énergie à la reproduction, l'hypothèse de la "femelleéconome" a été émise, selon laquelle elles pourraient présenter de meilleurs mécanismes d'économie d'énergie. Dans ce travail, nous nous sommes attachés à caractériser les réponses spécifiques des sexes à la restriction calorique et leur résultat en terme de compromis énergétique chez Microcebus murinus, un petit primate saisonnierhétérotherme. Nous avons appliqué des restrictions caloriques dˇintensité variable à différents stades du cycle annuel. Les mâles et les femelles ont présentédes modulations métaboliques spécifiques constantes,ce qui confirme l'importance de la prise en compte de l'effet du sexe lors de l'étude des effets environnementaux sur les organismes. Si les mâles montrent un bilan énergétique moins bon avant l'accouplement, cela pourrait entrainer un biais de sexe ratio des populations naturelles, avec un risque d'extinction accru, en particulier dans un contexte de changement climatique.