Thèse soutenue

Reconstitution du climat et de l'environnement à l'aide des assemblages de rongeurs du Pléistocène moyen au Pléistocène supérieur en Asie occidentale

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Auteur / Autrice : Iván Rey-Rodríguez
Direction : Christiane DenysMarta ArzarelloJuan Manuel Lopez-Garcia
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Nature et de l'Homme
Date : Soutenance le 14/04/2021
Etablissement(s) : Paris, Muséum national d'histoire naturelle en cotutelle avec Università degli studi (Ferrare, Italie)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de systématique, évolution, biodiversité (Paris ; 2009-....)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Juan Manuel Lopez-Garcia, Lutz Christian Maul, Lior Weisbrood, Géraldine Veron, Jordi Agustí, Yolanda Fernández-Jalvo
Rapporteur / Rapporteuse : Lutz Christian Maul, Lior Weisbrood

Résumé

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L'Asie occidentale est la sous-région la plus occidentale de l'Asie et constitue une importante enclave de passage entre l'Afrique, l'Asie et l'Europe. Dans cette région, au cours de la dernière décennie, les études sur les petits vertébrés se sont multipliées, principalement en raison de leur intérêt comme outil utile pour les reconstructions paléoenvironnementales et paléoclimatiques. Cependant, la plupart d'entre elles proposent une liste préliminaire de taxons, en raison du manque de référentiel ostéologique et de la connaissance limitée des caractères molaires.En tenant compte de ce contexte, l'objectif principal de cette thèse de doctorat est de reconstruire les conditions environnementales et climatiques passées en utilisant des assemblages de rongeurs en Asie occidentale, en se concentrant sur les sites archéologiques de la grotte d'Azokh 1 et de la grotte de Kaldar. Parallèlement à ce travail, des pelotes de chouettes effraies de la région de Birecik ont été analysés afin d'obtenir une meilleure connaissance des espèces de rongeurs. L'identification correcte des rongeurs était le but principal de ce travail, pour cela nous avons utilisé la littérature et les collections de référence. Cependant, pour certains genres, comme Ellobius, cela n'a pas suffi et nous avons appliqué la méthode de la Géométrie morphométrique en analysant les caractères morphologiques et morphométriques.Ensuite, une étude taphonomique préliminaire ainsi que les méthodes de la pondération de l'habitat et du modèle bioclimatique ont été appliqués aux assemblages de rongeurs fossiles. Enfin, ces deux méthodes ont été utilisées pour tester leur potentiel pour les reconstructions environnementales et climatiques. Nos résultats ont validé ces deux méthodologies pour de futures études archéologiques dans cette région. En outre, les résultats paléoclimatiques et paléoenvironnementaux obtenus dans les couches du Pléistocène moyen au Pléistocène supérieur du site d'Azokh 1, indiquent que le climat était relativement chaud-tempéré et un environnement principalement composé d'arbustes et de steppes. Aucun changement majeur n'a été observé entre les couches étudiées, ce qui indique des conditions favorables pour les populations humaines.En outre, l'analyse paléoécologique effectuée dans la grotte de Kaldar a révélé des températures et des précipitations plus faibles que les conditions actuelles pour le Pléistocène supérieur, ce qui indique que la population humaine vivait dans un environnement principalement composé de steppes sèches avec des parcelles de zones boisées.En résumé, les différentes méthodologies utilisées permettent d'améliorer les identifications taxonomiques, d'identifier les prédateurs à l'origine des assemblages et de récupérer d'importantes informations paléoenvironnementales et paléoclimatiques en Asie occidentale, notamment dans les montagnes du Zagros en Iran et dans la région du Caucase. De plus, concernant la paléobiogéographie de nos espèces de rongeurs identifiées, qui sont principalement composées de taxons d'origine asiatique, indiquant que les montagnes du Zagros et du Caucase ont probablement servi de barrière pour les petits mammifères provenant d'Afrique.