Peindre l'inachevé : l'univers de Corot et la poésie classique chinoise de la dynastie Tang
Auteur / Autrice : | Lin Wen |
Direction : | Christian Belin |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | LITTERATURES FRANCAISES, COMPAREES spécialité Littérature comparée |
Date : | Inscription en doctorat le 01/09/2018 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langues, Littératures, Cultures, Civilisations (Montpellier ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IRCL - Institut de recherches sur la renaissance, l'âge classique et les lumières |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Peinture et littérature partagent des points communs à toucher le monde. Le dialogue entre Corot et les poètes de la dynastie des Tang se révèle complice avec leur affection infinie pour la nature, leur représentation et interprétation du paysage, et leur résonance spirituelle flottant entre les monts et les eaux. Ils restituent le paysage sous les yeux tel qu'il est, sans oublier de transmettre les sentiments par le truchement du langage de la nature composantes délicatement figurées, composition habilement charpentée, ambiance soigneusement traduite ni le peintre ni les poètes n'ont manqué d'honorer le moindre détail pour éveiller un état d'âme sans le définir, d'inspirer une émotion sans la stipuler. Dans cet univers méticuleusement évoqué par les effets visuels et rythmiques, le paysage ne se limite pas à sa forme matérielle, mais transcende son état originel pour nous inviter à s'y promener, à s'y perdre et à s'y retremper. Il se pourrait que l'essentiel nous échappe si nous nous passions d'entendement et de sensibilité, pire encore, si nous ne recherchions nullement ce qui se cache derrière cette délicatesse scandée par le sobre coloris et l'appariement heureux entre le vide et le plein. D'où vient une telle impulsion irrépressible de s'exprimer devant les spectacles de la nature ? Sous quelles formes les dénominateurs communs entre l'art de Corot et la poésie des Tang se présentent-ils ? Que sous-entendent les « demi-mots » qui s'esquissent aux tendres lueurs crépusculaires et au vent léger d'automne ?