Thèse en cours

Les entrainements combinés « force-endurance » : vers la gestion des interférences par l’ordre et la modalité d’entrainement.

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AttentionLa soutenance a eu lieu en 2022. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Bertrand Mathieu
Direction : Nicolas BabaultXavier Bigard
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Staps
Date : Soutenance en 2022
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cognition, Action, et Plasticité Sensorimotrice (CAPS) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Claire Thomas
Examinateurs / Examinatrices : Nicolas Babault, Stephane Perrey, Stephane Dufour, Vincent Martin
Rapporteurs / Rapporteuses : Stephane Perrey, Stephane Dufour

Mots clés

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Résumé

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La préparation physique fait partie intégrante de l’entrainement des joueurs de rugby de haut niveau. Cependant, elle implique une combinaison d’efforts antagonistes (endurance vs. force) induisant un potentiel « conflit physiologique ». Ce conflit aurait des effets néfastes sur le développement physique du joueur. De nombreuses études ont été menées afin de trouver des stratégies d’entrainement fiables pour limiter ce phénomène. Afin d’atténuer cet effet d’interférence, les chercheurs ont tenté de moduler certaines variables de l’entrainement telles que la modalité d’exercice d’endurance (course à pied vs portée sur ergocycle) ou encore l’ordre de réalisation intra-session. Ils ont démontré qu’un entrainement couru génèrerait plus d’interférence qu’un entrainement sur ergocycle lors des sessions de force subséquentes. La configuration de course à pied génèrerait un stress mécanique élevé, qui contribuerait à terme à une accumulation de fatigue préjudiciable aux intensités des sessions de force. Par conséquent, la mise en œuvre d’une modalité portée semblerait moins délétère pour le développement des qualités neuromusculaires. Cependant, ces études n’ont jamais testé les effets d’une association de l’ordre et de la modalité des sessions d’endurance sur les paramètres de production de force au sein d’une configuration combinée. Par conséquent, l’objectif de ce doctorat financé par la Fédération française de rugby était d’évaluer et d’étudier les effets de différentes configurations d’entrainement combinés qui limiteraient l’intervention du phénomène d’interférence. La première étude a porté sur une enquête dans les clubs professionnels français de Rugby de Top14® et de ProD2® et leur gestion respective des entrainements combinés. Les experts de la préparation physique dans les clubs ont des connaissances maitrisées des problèmes liés à cette problématique. Néanmoins, à cause de leur contexte professionnel, ils ne peuvent pas mettre en place des programmations particulières d’entrainement permettant de limiter le phénomène d’interférence. L’étude 2 a exploré les effets aigus des modalités d’exercice d’endurance induites par ces entrainements combinés ainsi que les mécanismes générés par la fatigue. Les résultats ont mis en évidence que les modalités n’ont pas d’impact sur la session de force subséquente. Dans une troisième étude, nous avons cherché à comprendre l’impact à long terme d’une programmation combinée jouant sur l’ordre associé à la modalité d’exercice d’endurance sur le développement des qualités de force et d’endurance chez des individus très entrainés. Les résultats révèlent que même après avoir modulé l’ordre et la modalité des sessions d’endurance, aucune condition expérimentale n’améliore plus qu’une autre les qualités physiques des athlètes très entrainés. Enfin, nous avons conclu nos recherches (4e étude) sur l’exploration et la compréhension des variations de profils de miARN face aux modèles d’entrainement combiné présenté dans notre seconde étude. Les miRs sont des marqueurs biologiques novateurs, véritable élément clé de la régulation génique sous-jacente au phénotype du muscle squelettique. Les résultats ont permis de montrer les modifications de certains profils de miARN ayant un rôle dans la myogénèse, en fonction des conditions d’entrainement réalisées. Cette thèse a mis en lumière que l'effet de l'ordre et de la modalité des sessions d’endurance dans le cadre des entrainements combinés n’ont pas d’impact à court terme sur la production de force maximale. Mais inhiberait une grande partie des paramètres de puissance lors de programmation à long terme. De plus, les miRs confirment les espoirs qui ont été placés en eux en tant que biomarqueurs sensibles et spécifiques aux dommages musculaires analysés après différents types d’exercice.