Thèse en cours

LES LIEUX DE DRAGUE, PRATIQUES ET IMAGINAIRES DE TERRITOIRES REFOULÉS

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Auteur / Autrice : Adrien Le bot
Direction : Éric Chauvier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Architecture
Date : Inscription en doctorat le 17/10/2018
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales et humanités (Versailles ; 2020-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche de l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Versailles
Référent : Ecole Nationale d'Architecture de Versailles

Résumé

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Mieux comprendre les pratiques sexuelles urbaines refoulées Il s'agit de proposer une posture en alternative aux actions de gouvernances locales actuelles qui tendent à neutraliser le potentiel imaginaire, voire à éradiquer ces lieux par divers moyens allant de l'aménagement paysager aux outils législatifs. Ce travail permettra au contraire de mieux comprendre ces lieux et leurs pratiques afin de démontrer le bien fondé de ces usages dans (et hors ?) la ville. L'hypothèse qui pourrait être faite serait que ces pratiques suivent les évolutions des villes, qu'elles s'inscrivent directement dans les dynamiques de métropolisation comme territoires des refoulés qui proposent à diverses échelles des formes d'urbanités. Par le travail de recontextualisation, se sont également d'autres pratiques de sexualités publiques que celles des lieux de dragues qui pourront être explorées. Terrains pressentis L'exploration de nouveaux terrains pourra permettre de mettre en évidence des dynamique issues des processus liés à la fabrication de la ville contemporaine. En m'appuyant sur l'exemple des lieux de drague, il est possible de dire que divers mouvements sont observables, souvent en raison de diverses formes de répression. Ainsi les lieux bougent, dans leur organisation interne, ils se déplacent d'un parc à l'autre, ou sortent des villes pour trouver de nouveaux terrains à investir. Une typologie de terrains pressentie pour débuter cette recherche serait des aires de repos autoroutières. Ces lieux abritent des formes récurrentes de sexualités entre hommes, notamment pour leur répartition insulaire entre les villes. L'hypothèse d'un imaginaire et de pratiques hors la villes, propre aux aires de repos, pourrait alors être formulée. A l'occasion d'un travail de vidéo (Niger 2016), ces pratiques sexuelles refoulées mais néanmoins visibles avaient été mises en avant. Elles profitent ainsi de stratégies d'efficacité et de rapidité résultante de ces espaces, par des accès faciles et anonymes, par la présence de sanitaires à toute heure, par la proximité des bosquets... Les « dragueurs » profitent autant qu'ils détournent ces facilités, afin d'ancrer des pratiques nouvelles et de proposer des imaginaires propres, par exemple les sanitaires deviennent des objets stimulants pour la libido. Ces territoires peu étudiés offrent une collection d'imaginaires riches et multiples. Vacanciers, professionnels de la route, hommes à la recherche de partenaires, autant de pratiques bien différentes et qui pourtant semblent cohabiter sous le leitmotiv du « repos ». L'exploration de ce terrain permettrait également de réactiver certains axes étudiés lors de mon stage au centre de recherche nantais architecture et urbanités où j'ai travaillé sur l'imaginaire des colonies de vacances comme patrimoines à sauvegarder, sur l'importance de cette primo-expérience de liberté (Septembre à Mai 2017 Stage de mention recherche au Centre de Recherche Nantais Architecture Urbanités, Participation au projet de recherche « Horizon des littoraux en déclassement » sous la direction de Laurent Devisme, enseignant chercheur ENSA Nantes et d'Amélie Nicolas, enseignant chercheur Malaquais.) Multiplier les entrée, recherche et actions ? Afin d'envisager une exploration la plus large possible de ces pratiques et des territoires étudiés, une approche pluridisciplinaire et multiscalaire sera proposée. Le choix d'entrer par plusieurs « portes » disciplinaires permettra de négocier plus aisément la question des paradoxes dans ce travail. Il s'agit d'une problématique importante en raison de la multitude de pratiques, de profils, de faces et d'imaginaires qui sont rassemblés. Il est également envisagé à ce stade de la formulation de cette recherche d'entamer un travail de recherche-action, sous la forme de dispositifs d'informations, de productions spatiales ( de l'échelle du mobilier à celle du paysage ), de participation associative... Cette partie n'est pour l'instant qu'à l'état d'intuition, de l'ordre du désir d'action, elle pourra, le cas échéant, se développer de manière indépendante ou être affiliée à une pratique artistique.