Commande sans capteur de moteurs électriques par injection de signal
Auteur / Autrice : | Dilshad Surroop |
Direction : | Pierre Rouchon, Philippe Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématique et automatique |
Date : | Soutenance le 10/02/2022 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Ingénierie des Systèmes, Matériaux, Mécanique, Énergétique |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre automatique et systèmes (Fontainebleau, Seine et Marne) |
établissement de préparation de la thèse : École nationale supérieure des mines (Paris ; 1783-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Michel Coron |
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Rouchon, Philippe Martin, Xuefang Lin-Shi, Pascal Combes | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Vincent Andrieu, Malek Ghanes |
Mots clés
Résumé
La commande sans capteur des moteurs électriques à basse vitesse demeure une problématique industrielle à la fois complexe et fertile. La dégénérescence de l'observabilité à zéro de vitesse lorsque la position du rotor n'est pas mesurée représente en effet un enjeu industriel majeur pour la commande robuste des moteurs. Ce problème est classiquement résolu par la technique dite de l'injection de signal exogène. Elle consiste à exciter le système par une perturbation à haute fréquence afin d'engendrer une réponse HF qui porte l'information de position désirée. L'injection de signal traditionnelle présente néanmoins des inconvénients pratiques majeurs, tels que l'introduction de bruits acoustiques parasites ou encore la limitation de la fréquence d'injection par la modulation d'impulsion pour les systèmes électromécaniques contrôlés via un onduleur. Pour ces systèmes, les signaux d'entrée modulés créent de manière endogène des harmoniques qui induisent des effets similaires à l'injection de signal exogène, sans les limitations de cette dernière, laissant donc entrevoir la possibilité de réalisation d'un schéma de contrôle sans capteur ni perturbation forcée. Dans les deux cas — exogène et endogène — il reste nécessaire de séparer la composante HF de la sortie fondamentale pour pouvoir exploiter pleinement l'information de position induite, avec une procédure qui soit applicable au flux binaire en sortie d'un modulateur Sigma-Delta, que l'on retrouve désormais déployé sur certains variateurs de vitesse industriels. On se propose d'étudier les propriétés de l'injection de signal exogène en utilisant la théorie de la moyennisation. L'application de cette théorie permet notamment d'obtenir une description précise des effets de l'injection sur le système et ses sorties. Pour l'injection de signal endogène, une étude analogue peut être reproduite en adaptant la théorie de la moyennisation aux systèmes hybrides contrôlés par une modulation des entrées. Est ainsi mise en évidence la possibilité de récupérer les mêmes informations que dans le cas exogène sans avoir recours à une perturbation externe. Afin d'extraire l'information contenue dans la perturbation induite, on développe une procédure de démodulation des signaux multiplexés, valide à la fois sur des mesures analogiques ou sur un bitstream Sigma-Delta. Des validations numériques et expérimentales sur des Moteurs Synchrones à Aimants Permanents viennent parachever cette étude, et soulignent les difficultés inhérentes au contrôle d'un MSAP.