Trac(k)ing Fishe(r)s in the South Pacific Surveillances in and of a More-Than-Human Ocean

Suivre poissons et pêcheurs dans le Pacifique Sud: Surveillances en et d'une mer plus qu'humaine

• Auteur / Autrice : Juliette Kon kam king
• Direction : Estienne Rodary, Michael Flitner
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Geographie et aménagement de l'espace
• Date : Inscription en doctorat le 01/09/2018
• Etablissement(s) : Montpellier 3 en cotutelle avec Université de Brême
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Territoires, Temps, Sociétés et Développement (Montpellier ; 1991-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : SENS - Savoirs, ENvironnement, Sociétés

Mots clés

Mots clés libres

Conservation de la biodiversité

Monitoring

Gouvernance marine

Pêcheries

Technologies de l'information

Surveillance

Fisheries

Marine governance

Information technologies

Biodiversity conservation

Monitoring

Surveillance

Résumé

La thèse s'intéresse aux transformations des politiques et pratiques de surveillance associées aux pêcheries thonières du Pacifique Sud. Le sujet permet ainsi d'investiguer les éventuelles spécificités des modes de surveillance lorsqu'ils se déploient en milieu marin, dans un monde souvent décrit comme particulièrement résistant à sa mise sous surveillance du fait de ses caractéristiques matérielles, techniques, économiques, politiques ou encore culturelles. L'une des originalités de ce travail de recherche est d'aborder la notion de surveillance à travers un prisme volontairement large, et de mettre en dialogue des apports des études sociales sur la surveillance, les sciences et techniques, et l'environnement. L'étude du cas de la pêche thonière permet de questionner l'intrication de la surveillance d'activités illégales en mer avec la surveillance de l'environnement et des « non-humains » qui contribuent à façonner la pêche thonière et le monde marin dans lequel celle-ci évolue. Cette jonction amène à considérer la multiplicité des formes de surveillance qui se déploient en haute mer, au-delà des fins gouvernementales policières et sécuritaires plus classiquement abordées dans les études sur la surveillance, pour tenir compte également des formes de surveillance ou monitoring associées à des objectifs scientifiques, gestionnaires de gestion et protection des ressources naturelles et des écosystèmes marins, ou encore de rationalisation des modes d'exploitation et de commercialisation des ressources halieutiques. Cette étude empirique s'appuie sur une enquête ethnographique multi-située et multiplexe, combinant des terrains d'étude en ligne et hors-lignes (notamment à Fidji et en Nouvelle-Calédonie) , auprès de divers acteurs impliqués dans la surveillance et la gestion de la pêche thonière à différents niveaux, notamment nationaux et régionaux. L'enquête étudie le fonctionnement de plusieurs dispositifs de suivi/surveillance des poissons, pêcheurs et espaces hauturiers (ex : programme de marquage des thonidés, programmes d'observateurs embarqués des pêches, programmes de lutte contre la pêche illégale, non-déclarée et non-réglementée…) s'appuyant largement sur les navires de pêche, de recherche océanographique et de la marine militaire pour collecter des données. En s'intéressant aux politiques et pratiques qui sous-tendent et façonnent la production, le partage et l'utilisation de données sur la pêche thonière et les milieux hauturiers, la thèse prête une attention particulière aux dimensions infrastructurelles et « frontière » de ces dispositifs de surveillance, aux tensions qui en résultent et à leurs effets sur la production de connaissances.

The Ph.D. research project looks into the politics and practices of surveillance in the case of tuna fisheries in the South Pacific Region.It investigates the potential specificities of surveillance when applied to the marine world - a world often depicted as particularly resistant to surveillance because of its material, technical, economic, political or cultural characteristics. One originality of this research work is that it understands the concept of surveillance in a loose fashion and draws on inputs from social studies on surveillance, science and technologies, and the environment. The case study of tuna fisheries leads to look into the intertwining of the surveillance of illegal practices at sea with the surveillance of the environment and of the 'nonhumans' shaping tuna fisheries and the marine world. This intersection calls for considering the multiplicity of surveillances modes unfolding at sea. Besides a more traditional enquiry into governmental surveillance for policing and security ends, this research also pays attention to entangled forms of surveillance or monitoring linked to the making of science, to the management and protection of natural resources and marine ecosystems, or to the rationalisation of fisheries exploitation and the marketing of fish products. This empirical study draws on a multi-sited and multiplex ethnographic investigation combining online and offline fieldwork (especially in Fiji and New Caledonia), with various actors involved in the surveillanec and management of tuna fisheries at multiple levels, and particularly at the national and regional levels. The research studies the functioning of several surveillance apparatuses used to monitor fishes, fishers and offshore spaces (e.g. tuna tagging programmes, onboard fisheries observers programmes, IUU fishing programmes...) that heavily rely on fishing vessels, oceanographic vessels and naval vessels to collect data. This Ph.D. research is attentive to the politics and practices that underlie the production, diffusion and utilisation of data on tuna fisheries and the offshore environment and examines in particular the infrastructural and boundary dimensions of these apparatuses to discuss their effects on knowledge production.