Thèse soutenue

Déformation élastique extrême de membranes semi-conductrices à échelle modulable pour de nouvelles applications optoélectroniques

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Auteur / Autrice : Zakaria Ismaili
Direction : Jumana Boussey
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 12/06/2023
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire des technologies de la microélectronique (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Panagiota Morfouli
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Olivier Renault, Stéphanie Escoubas

Mots clés

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Résumé

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Les contraintes exercées sur les semi-conducteurs peuvent modifier leurs propriétés physiques. Par exemple, une déformation élastique importante peut transformer le germanium d'un semi-conducteur à bande interdite indirecte en un semi-conducteur à bande interdite directe. Cela peut avoir un impact significatif sur les propriétés optiques et électroniques, notamment en améliorant la mobilité des porteurs de charge ou le processus de recombinaison de la paire électron-trou, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles applications innovantes.Dans ce contexte, l'objectif de cette étude était d'atteindre une déformation de 0,8% sur une membrane semi-conductrice de taille centimétrique et d'épaisseur supérieure à 1 µm, ce qui n'avait jamais été réalisé auparavant. Cette déformation et cette taille de matériau étaient nécessaires pour le développement d'une photodiode à haut rendement.Pour y parvenir, trois systèmes de déformation ont été mis au point, tous utilisant un substrat élastomère épais pour obtenir un couple maximal pendant la déformation, ce qui les rendait compatibles avec les grandes dimensions des matériaux semi-conducteurs. Pour le besoin de l’étude, des membranes commerciales ont été initialement utilisées avant de changer d’approche car, elles se sont avérées trop fragiles et difficiles à manipuler sans les dégrader. On avait donc cherché à développer une voie de fabrication locale pour des membranes minces de différentes tailles, formes, épaisseurs et concentrations de dopants.Pour pré-dimensionner et valider la faisabilité des systèmes de déformation, une simulation par éléments finis a été utilisée. Les résultats ont montré que des déformations de l'ordre de 0,8 % pouvaient être obtenues avec des paramètres considérés comme expérimentalement réalistes, tout en préservant l'intégrité des membranes déformées et sans dépasser la limite élastique du semi-conducteur.Des résultats expérimentaux ont ensuite été obtenus, utilisant deux techniques de mesure de la déformation in situ : la spectroscopie Raman et la diffraction des rayons X. Ces résultats ont montré que les deux systèmes de déformation sélectionnés permettaient de dépasser le taux de déformation de 0,8 % fixé comme objectif du projet.Bien que le but ultime de fabriquer des photodiodes à partir de membranes de germanium déformées n'ait pas été atteint dans le temps imparti pour la thèse, plusieurs contributions ont été apportées en termes d'ingénierie de la déformation. En particulier, la méthode originale proposée pour déformer de grandes membranes semi-conductrices via un substrat élastomère épais. Les perspectives proposées pourraient permettre le transfert de ces membranes déformées sur un substrat rigide pour ensuite conduire la séquence de fabrication des photodiodes.