Thèse soutenue

Le Saint-Siège et les Lieux saints chrétiens de Jérusalem (1948-1974)

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Auteur / Autrice : Manuella Affejee
Direction : Jacques-Olivier Boudon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire contemporaine
Date : Soutenance le 27/10/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire moderne et contemporaine (Paris ; 1994-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'histoire du XIXe siècle (Paris ; 195.?-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Pelletier
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Dominique Durand, Catherine Mayeur-Jaouen
Rapporteurs / Rapporteuses : Laura Pettinaroli, Matthieu Brejon de Lavergnée

Résumé

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L’objet de notre travail de recherche a été d’analyser la vision du Saint-Siège sur les Lieux saints chrétiens de Jérusalem, ainsi que la politique mise en œuvre pour la défendre, de la création de l’État d’Israël (1948) jusqu’à la publication de l’exhortation apostolique du pape Paul VI, Nobis in animo (1974). Cette période est caractérisée non seulement par des changements politiques majeurs dans la région moyen-orientale – première guerre israélo-arabe, création de l’État d’Israël, guerre des Six-Jours et occupation de Jérusalem-Est par Israël –, mais aussi par d’importantes évolutions internes à l’Église catholique, dans le sillage du concile Vatican II. Nous montrons donc comment le gouvernement central de l’Église universelle a réagi à ces bouleversements, s’y est adapté, pour ensuite réélaborer sa vision, celle-ci passant, en l’espace d’une trentaine d’années, de la défense de la primauté des droits catholiques au combat pour la pluralité religieuse de Jérusalem. Pour comprendre ce cheminement et ce qu’il enveloppe – inclusivité religieuse, ouverture diplomatique et concessions politiques – il convient d’examiner la nature des liens historiques entre le Saint-Siège, les sanctuaires et les communautés catholiques de Jérusalem, afin de mieux saisir la valeur que Rome leur accorde et les exigences requises pour leur protection ; de s’attarder aussi sur les interactions entre le Vatican et les autres confessions présentes dans la Ville sainte, chrétiennes, juive et musulmane ; d’étudier encore les relations entretenues entre le Siège apostolique et les acteurs politiques de la région – Israéliens, Jordaniens et Palestiniens. Pour ce faire, ce travail s’est appuyé sur une abondante bibliographie et des sources variées : archives vaticanes, archives de congrégation religieuse et presse de l’époque. Une grande place a également été accordée aux discours et documents magistériels des papes qui ont traversé ces années : Pie XII, Jean XXIII et Paul VI.