Les dynamiques sociales dans les secteurs informels et la pédagogie comme outils dans la construction sociale des projets d'architecture et d'urbanisme à Bogotá, Colombie
Auteur / Autrice : | Jose Sanchez arias |
Direction : | Nicolas Tixier, Jacques Teller |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Inscription en doctorat le 20/10/2018 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : CRESSON |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La croissance sans précédent de la population urbaine dans les pays en voie de développement au cours de la seconde moitié du XXe siècle a engendré de grandes zones urbaines informelles (The challenge of slums: Global report on human settlements 2003, 2012). Confrontées à des problèmes d'ordre politique, social et économique, un grand nombre de populations ont produit leurs propres solutions de logement, d'espaces publics et d'infrastructures à travers différentes formes d'autogestion et d'auto-construction (Davis, 2006; Tovar, 2010). Dans leur recherche pour améliorer les conditions de vie, les habitants des secteurs informels ont développé différentes pratiques pour consolider leurs espaces. Ces pratiques varient selon le contexte géographique, social et culturel. Elles sont organisées au niveau local sur la base d'une large gamme de mécanismes et de stratégies informelles, souvent ancrées dans les pratiques traditionnelles et coutumières fortement liées à la structure spatiale des espaces publics et privés (Repič, 2011). Malgré cela, les secteurs informels ont montré un fort dynamisme social et culturel, en permettant la possibilité de diffuser des connaissances visant à générer de nouvelles propositions orientées vers l'amélioration des conditions de vie (Chen et al., 2011). Cependant, ces pratiques de consolidation sociale de l'espace dans les secteurs informels contrastent avec les solutions générées par des professionnels et des spécialistes dans la production de logements sociaux et d'espaces publics. D'autre part, les interventions d'amélioration dans les secteurs informels et les solutions de logement social ont été axées sur les aspects technicopolitiques,standardisant les propositions en laissant de côté les questions liées aux pratiques culturelles et sociales, le multiculturalisme et sa complexité subjective. Il me semble impératif de proposer des solutions durables adaptées aux caractéristiques sociales et culturelles. Cela nécessite une approche holistique, participative et interdisciplinaire où la reconnaissance et l'articulation des particularités propres à un territoire et les modes d'autogestion des communautés soient des outils permettant de reconnaître la complexe dimension subjective où les professionnels et les habitants assument une interaction culturelle et écologique comme un dialogue des savoirs dans la construction collective des propositions. C'est pourquoi, dans ce projet de thèse nous cherchons de générer des propositions d'architecture et d'urbanisme à travers des outils qui permettent l'articulation et qui prennent en compte les particularités du territoire, les pratiques sociales et les aspects culturels favorisant le dialogue des savoirs .