Thèse en cours

Étude de la diversité génétique et de l'adaptation des plantes cultivées : une approche intégrée de génomique des populations et de bioinformatique

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 12/10/2023. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Abdoulaye Beye
Direction : Jean-Christophe GlaszmannDiaga Diouf
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Génétique et amélioration des plantes
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 12/10/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....) en cotutelle avec Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Ecole(s) doctorale(s) : GAIA (Montpellier ; École Doctorale ; 2015-...)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AGAP Institut, Amélioration Génétique et Adaptation des Plantes
Equipe de recherche : Dynamiques de la diversité, sociétés et environnements (DDSE)
Jury : Président / Présidente : Yves Vigouroux
Examinateurs / Examinatrices : Maud Tenaillon, Malika Ainouche, Mame Ndew Mbaye, Diaga Diouf, Jean Christophe Glaszmann
Rapporteurs / Rapporteuses : Maud Tenaillon, Malika Ainouche

Mots clés

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Résumé

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Les plantes s'adaptent rapidement aux changements grâce à la génétique évolutive. L'étude des mécanismes de sélection naturelle et de diversité génétique est cruciale pour comprendre l'adaptation. Les avancées technologiques facilitent l'analyse des traces d'adaptation. Cette thèse vise à élucider les bases génomiques d'adaptation pour développer des programmes de sélection efficaces et conserver des gènes majeurs. Pour étudier l'adaptation génomique, on détecte des introgressions et régions génomiques différenciées entre populations de riz et sorgho en Afrique et Asie. Trois jeux de données sont utilisés : d'abord, 3000 génomes de riz avec ajout d'accessions péri-Himalayennes (riz flottants et riz du Myanmar) ; ensuite, des accessions sauvages de Oryza rufipogon ; enfin, 973 accessions de sorgho du projet Sorghum Genomic Tools, complétées par 38 accessions majoritairement de Guinea margaritiferum et quelques sorghos sauvages. Ces données permettent d'examiner les mécanismes d'adaptation génomique et de mieux comprendre les bases de la diversité génétique. Dans le chapitre 3, une analyse comparative intercontinentale de la structure génétique des accessions de riz Japonica tropical entre l'Afrique et l'Asie a été effectuée. Grâce à des analyses d'ascendance locale et de flux de gènes, des traces d'introgressions adaptatives du groupe variétal cAus ont été identifiées chez les accessions pluviales d'Afrique de l'Ouest, majoritairement du groupe Japonica. Des analyses de scans génomiques utilisant la statistique iHS ont révélé des régions d'introgressions de cAus sur le chromosome 6 présentant des profils de sélection positive. Ces résultats ont permis d'identifier une liste de gènes candidats dont les enrichissements en termes d'ontologie montrent des familles de fonctions et de processus impliqués dans la réponse aux stress hydriques et thermiques. Les chapitres 4 et 5 étudient la localisation des marqueurs contribuant à la différenciation des groupes sur le génome et l'identification de gènes adaptatifs spécifiques. Ceux-ci se concentrent sur le riz flottant Rayada et le sorgho Guinea margaritiferum d'Afrique de l'Ouest. La composition génomique du groupe de riz flottant Rayada est décrite, révélant des introgressions de Oryza rufipogon type A liées à l'élongation des tiges en période d'inondation. Les analyses sur le sorgho sont moins avancées, mais fournissent un cadre pour des approches similaires. La sous-race Guinea margaritiferum se situe à l'extrême sur plusieurs axes de l'ACP générale, facilitant l'identification des locus et segments génomiques responsables de la différenciation et la mobilité des facteurs adaptatifs entre les populations de sorghos cultivés. Le chapitre 6 traite du transfert de compétences aux étudiants en Master via des profils d'introgression, en combinant approches populationnelles et fonctionnelles avec des outils bio-informatiques simples pour favoriser participation et compétences transversales. Somme toute, nos recherches ont contribué à la découverte des introgressions comme source de diversité génétique et peut-être liées à des caractéristiques adaptatives qui ont pu aider les espèces cultivées à faire face aux conditions environnementales en constante évolution dans lesquelles elles évoluent.