Thèse en cours

La stimulation de l'activité PARP1 dans les cellules tumorales altère l'immunosurveillance du cancer bronchique non à petites cellules

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Auteur / Autrice : Antoine Lafarge
Direction : Guido Kroemer
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du Cancer
Date : Inscription en doctorat le 30/09/2018
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Cancérologie, Biologie, Médecine, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Métabolisme, Cancer et Immunité
Equipe de recherche : Apoptose, Cancer et Immunité
référent : Université Paris-Saclay. Faculté de médecine (Le Kremlin-Bicêtre, Val-de-Marne ; 2020-....)

Résumé

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Contexte: La stimulation de l'activité de la poly(ADP-ribose) polymerase-1 (PARP1) et l'augmentation de la production de PAR sont associées à une diminution de l'infiltration tumorale par les lymphocytes T cytotoxiques (CTL) et un mauvais pronostic chez les patients suivis pour un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC). L'objectif de ce travail est de déterminer si l'activité de PARP1 dans les cellules tumorales peut altérer l'immunosurveillance anti-tumorale dans le CBNPC. Méthodes: La culture prolongée de cellules murines de CBNPC en présence de cisplatine permet de générer des clones PAR élévé résistant à la cisplatine. In vivo, les tumeurs issues de ces clones injectées chez des souris immunocompétentes sont moins infiltrées en CTLs, suggérant un lien entre la stimulation de l'activité PARP1 et l'altération de l'immunosurveillance. Pour confirmer cette relation de cause à effet, nous avons utilisé des cellules PARP1 knockout (PARP1KO) issues de deux lignées tumorales de CBNPC différentes: Lewis lung cancer [LLC] et tissue culture number one [TC1]) grâce à la technologie CRISPR/Cas9. Résultats: Les cellules PARP1KO devenaient largement résistantes au traitement par niraparib, un inhibiteur de PARP1. Ce phénotype de résistance impliquait une diminution de la mort cellulaire, une diminution de la réponse aux altérations de l'ADN, des modifications métaboliques atténuées, et l'absence d'induction de PD-L1 et du CMH de classe I. Les tumeurs PAR élévé implantées chez des souris étaient sensibles au niraparib, en l'absence et en présence de lymphocytes T, suggérant la prédominance d'un effet autonome dans les cellules tumorales. Les CBNPC PAR élevé proliféraient de façon similaire chez les souris immunocompétentes et les souris avec un déficit en lymphocytes T. Les tumeurs LLC PARP1KO proliféraient plus rapidement chez les souris immunodéficientes que chez les souris immunocompétentes et les tumeurs TC1 PARP1KO ne se développaient que chez les souris immunodéficientes. En comparaison avec les contrôles PAR élevé, les tumeurs LLC PARP1KO étaient associées à une activation lymphocytaire T dans l'infiltrat immunitaire, avec une augmentation de l'expression d'ICOS et une diminution de l'expression de PD-1 sur les CTL. Conclusion: Ces résultats montrent au niveau génétique que l'activité PARP1 dans les cellules tumorales module le microenvironnement tumoral.