Orner pour une plus grande gloire de Dieu : le décor intérieur des églises jésuites en France et dans les anciens Pays-Bas aux XVIIe et XVIIIe siècles
Auteur / Autrice : | Antonin Liatard |
Direction : | Olivier Bonfait, Ralph Dekoninck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 03/06/2024 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté en cotutelle avec Université catholique de Louvain (1970-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherches « Sociétés, Sensibilités, Soin » (Dijon) |
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-2024) | |
Jury : | Président / Présidente : Cécile Vincent-Cassy |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Bonfait, Ralph Dekoninck, Maarten Delbeke, Chiara Franceschini, Caroline Heering | |
Rapporteur / Rapporteuse : Maarten Delbeke, Chiara Franceschini |
Mots clés
Résumé
Les églises de la Compagnie de Jésus furent un lieu primordial d’interaction entre les Jésuites et la population des villes où ils s’établirent. Considérant les mots « décor » et « ornement » dans leur acception la plus large, cette thèse explore les multiples aspects de leur embellissement, du discours à la pratique, du permanent à l’éphémère, du parcours à la scénographie, de l’image à l’artifice, en s’attachant moins aux questions de style et de typologie qu’à l’effet sensible recherché. L’étude se situe moins du côté des acteurs du décor que de ses destinataires religieux et laïcs, soulignant ses interactions avec les pratiques liturgiques et dévotionnelles des usagers de l’espace ecclésial. Au-delà des efforts fournis dans le but de restituer l’aménagement originel des églises à partir de multiples sources iconographiques et archivistiques, nous avons cherché à retrouver le réseau intelligible associant signes et images, ainsi que les procédés décoratifs permettant d’articuler entre elles les différentes parties du décor sans perdre de vue son organicité. Le cadre chronologique correspond à la période la plus riche de l’activité ornementale de la Compagnie sous l’Ancien Régime, et le cadre géographique à un territoire peu exploré par les chercheurs en comparaison de l’espace germanique et de la péninsule italienne. Les églises des six provinces jésuites concernées ont rarement été considérées en dehors de leur architecture et encore moins en suivant une démarche comparative susceptible de révéler la capacité d’adaptation des Jésuites grâce au transfert et à l’appropriation de modèles plastiques et iconographiques, mais aussi d’idées et de valeurs. En se fondant sur un corpus d’étude restreint, cette thèse a pour objectif d’éclairer le rapport à l’environnement visuel de la part d’un ordre religieux particulièrement attentif à la dimension matérielle et symbolique de l’ornement, comme la nature d’un de ses moyens d’interaction les plus efficaces avec ses membres et avec la société extérieure.