Thèse en cours

Approche de la physiopathologie des paraplégies spastiques par l'étude de modèles murins

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Auteur / Autrice : Liriopé Toupenet marchesi
Direction : Giovanni Stevanin
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Inscription en doctorat le 01/10/2018
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut du cerveau (Paris ; 2009-....)
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Résumé

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Les paraplégies spastiques héréditaires sont des maladies neurodégénératives. La paraplégie spastique de type 11 (SPG11) est la paraplégie spastique autosomique récessive la plus fréquente. Il s'agit aussi d'une des formes les plus sévères puisque les premiers symptômes moteurs sont souvent observés au cours de l'acquisition de la marche avec un retard cognitif fréquent, entrainant une diminution notable de l'espérance de vie. La paraplégie de type SPG11 est due à des mutations du type perte de fonction du gène SPG11. La fonction exacte de la spatacsine (le produit du gène SPG11) reste inconnue. L'équipe a fait générer un modèle de souris knock-out SPG11 afin de déterminer les conséquences cliniques neuropathologiques de son invalidation. La caractérisation du modèle a montré des troubles moteurs associés à une atteinte cognitive précoce. L'histopathologie révèle une perte neuronale précédée par une accumulation de produits autofluorescents. Des analyses ont mis en évidence une augmentation significative du ganglioside GM2 dans le cerveau total de souris Spg11-/- par rapport aux souris sauvages. Cette augmentation est encore plus nette dans les lysosomes où elle concerne les gangliosides GM2, GM3, GD2, et GD3. L'accumulation de gangliosides entraine une accumulation du marqueur d'autophagie p62, et à terme, la mort des neurones. La réalisation d'une étude transcriptomique chez la souris KO a mise en lumière la dérégulation de plusieurs gènes touchant au cytosquelette cellulaire et au métabolisme lipidique dans plusieurs structures cérébrales. Je m'investie dans la validation de ces dérégulations (limitée à 3 gènes) afin de comprendre leurs rôles dans la physiopathologie de cette maladie en utilisant des outils de sur-expression et d'invalidation de l'expression de gènes in vitro. En parallèle, j'étudie les anomalies histologiques et biochimiques liées à l'invalidation d'un autre gène (KIF1C) chez la souris, responsable d'une forme similaire de pathologie neurodégénérative, SPG58. La compréhension des mécanismes en cause dans ces 2 modèles de paraplégie spastique complexe permettra d'identifier des voies d'intérêt thérapeutique, qui font défaut actuellement.