La subjectivisation du statut du contribuable
Auteur / Autrice : | Arnaud Bonfort |
Direction : | Vincent Dussart |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Inscription en doctorat le 08/10/2018 |
Etablissement(s) : | Université Toulouse Capitole |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : IMH - Institut Maurice Hauriou |
Mots clés
Résumé
Depuis maintenant quelques dizaines d'années, la doctrine publiciste constate un phénomène de ''subjectivisation'' de notre droit public. Une dynamique par laquelle notamment le droit administratif, en dépit de sa forte tradition objectiviste, a changé sa nature première pour progressivement permettre une prise en compte des intérêts particuliers de l'administré dans son rapport avec l'administration. Si le constat n'est pas discuté, la définition du nouveau néologisme ne fait pas encore totalement consensus dans la doctrine. Somme toute, la subjectivisation semblerait s'articuler au moins autour de deux manifestations : d'abord la reconnaissance constante de droits publics subjectifs mais aussi une certaine prise en compte des caractéristiques et des éléments subjectifs qui composeraient la situation personnelle de l'administré. Cependant, si le phénomène devient de plus en plus commenté en droit administratif, on constate qu'aucune étude d'envergure ne semble avoir été menée en droit fiscal. Pourtant, si l'on retient cette définition de la subjectivisation, tout semble indiquer que le droit fiscal, lui-même attaché à une forte tradition objectiviste, n'a pas été exempté par cette dynamique de revalorisation de son sujet : le contribuable. Il se révèle même que l'étude du statut du contribuable, de ses droits fiscaux mais également de ses obligations fiscales, démontre de plus larges manifestations de la subjectivisation, venant ainsi confirmer et enrichir les éléments de sa définition, mais également dévoiler la réalité de ses enjeux.