Thèse en cours

Echange d’information et émergence des rôles lors d’interactions haptiques interpersonnelles

FR  |  
EN

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 12/12/2022. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Clémentine Colomer
Direction : Julien LagardeGanesh Gowrishankar
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Sciences du Mouvement Humain - MPL
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 12/12/2022
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-….)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences du Mouvement Humain (Marseille ; 2004-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : EuroMov Digital Health in Motion
Jury : Président / Présidente : Christine Azevedo-coste
Examinateurs / Examinatrices : Julien Lagarde, Raoul Huys, Isabelle Siegler, Ganesh Gowrishankar, Brice Isableu
Rapporteurs / Rapporteuses : Raoul Huys, Isabelle Siegler

Résumé

FR  |  
EN

Les interactions interpersonnelles font partie de notre vie quotidienne, et parmi elles les interactions haptiques font partie des moins étudiées. L’haptique est pourtant l’un des sens principaux de l’être humain, qui contribue à la perception du monde extérieur notamment par le toucher, mais également à la perception des mouvements et des forces produits par son propre organisme. Lors d’actions jointes l’haptique est réputé comme permettant un échange d’information entre les co-acteurs, et ainsi d’atteindre la coordination. Or les mécanismes physiologiques vecteurs de cet échange sont encore mal connus, l’objectif principal de cette thèse est donc de les identifier. Les forces d’interactions ont été pressenties dans la littérature comme permettant un échange d’information entre individus, mais aucun élément spécifique à l’appui de cette vision n’a encore été clairement identifié. Nous proposons d’étudier ces forces et principalement leurs composantes oscillatoires, inspirés en cela par la littérature portant sur les sous-mouvements. Pour cela nous avons choisi d’utiliser la causalité de Granger-Geweke, une méthode d’analyse qui quantifie l’influence causale entre deux systèmes indépendants, et ceci dans le domaine fréquentiel. Nous l’avons appliquée ici pour la première fois à des séries temporelles de force, avec l’hypothèse qu’elle permettrait de quantifier l’échange d’information qu’elles encapsulent. Par ailleurs lors d’interactions haptiques les co-acteurs sont également connus comme adoptant différentes stratégies afin de se coordonner, notamment par l’émergence de rôles de meneur et de suiveur. Aucun consensus n’existe cependant quant aux marqueurs qui pourraient servir à identifier ces rôles. Nous avons proposé d’utiliser la différence d’influence causale, telle que mesurée par Granger, pour identifier le meneur lors de notre interaction. Les contributions de cette thèse sont les suivantes : (1) Nous avons identifié les forces oscillant dans la plage fréquentielle de 2.15 à 7 Hz comme permettant l’échange d’information lors d’interaction haptique. Nos résultats ont également démontré que les participants modulent cet échange en fonction de la difficulté de la tâche. (2) Nous avons aussi montré l’utilité de la causalité de Granger-Geweke pour quantifier l’échange d’information lors d’une interaction haptique. Enfin nous avons proposé l’influence causale ainsi mesurée comme marqueur de l’émergence des rôles.