Impression 3D de matériaux dédiés à la construction : De la définition des encres, maîtrise de l’impression à la performance des produits imprimés
Auteur / Autrice : | Abdeslam Benamara |
Direction : | Yannick Melinge |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie civil - Cergy |
Date : | Soutenance le 06/12/2021 |
Etablissement(s) : | CY Cergy Paris Université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et ingénierie (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de mécanique et matériaux du génie civil (Cergy-Pontoise, Val d'Oise) - Laboratoire de mécanique et matériaux du génie civil / L2MGC |
Jury : | Président / Présidente : Catherine A. Davy |
Examinateurs / Examinatrices : Yannick Melinge, Arnaud Perrot, Geert De Shutter, Abdelhak Kaci, Ammar Yahia, Alexandre Pierre, Sandrine Mansoutre | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Arnaud Perrot, Geert De Shutter, Abdelhak Kaci |
Résumé
Les travaux réalisés dans le cadre de cette thèse ont conduit à l’élaboration d’équipements d’impression 3D de grande échelle : La première est une solution de type portique (BK3D du L2MGC) configurée et optimisée pour imprimer par superposition de couches. Pour cette machine entièrement développée au laboratoire, nous nous sommes particulièrement concentrés par ailleurs sur des améliorations du système d’élévation selon l’axe vertical Z et sur la tête d’impression. La seconde, toujours en cours de développement actuellement permet d’envisager des perspectives à court terme en impression par liaison sélective. Ensuite, pour ce type de problématique, nous avons été amenés à revisiter une méthodologie de travail combinant un travail de formulation, de caractérisation des propriétés rhéologiques des produits frais résultants et de mise en adéquation avec le procédé d’impression. En se concentrant principalement sur des matériaux à base cimentaire, l’optimisation des propriétés rhéologiques fiabilise la formulation d’un produit qui est confrontée à l’influence des paramètres de fonctionnement de l’imprimante BK3D. Pour cette partie du travail, des valeurs limites ont été ciblées, ce qui a permis de repérer notamment, la vitesse d’extrusion minimale de blocage à 0,6 tr.min-1 au-delà de laquelle la migration du fluide interstitiel contenu dans le mortier s’amorce créant un blocage au niveau de la buse. L’identification de paramètres clés entre procédé et rhéologie nous a permis d’imprimer des formes dites classiques mais nous avons surpassé des difficultés pour imprimer une forme innovante d’éprouvette permettant de gagner 20% en volume comparée à une éprouvette cylindrique standardisée en résolvant des problèmes de stabilité structurelle et de stabilité d’impression. Au-delà de l’impression de formes classiques, une partie des travaux ont été consacrés à l’impression d’une forme complexe présentant une importante porte à faux en recourant à un fluide support élasto-viscoplastique. La démarche employée se positionne à nouveau dans un contexte d’interaction formulation/rhéologie/processus auquel s’ajoute l’optimisation des propriétés de la suspension porteuse. Enfin, une dernière partie des travaux est dédiée à l’identification de quelques propriétés mécaniques des produits imprimés à l’état durci. Un cadre méthodologique a pu être mis au point afin de qualifier les performances d’objets.