Thèse en cours

Du corps perdu au corps retrouvé: les représentations du corps féminin dans la prose féminine contemporaine russe

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Auteur / Autrice : Kateryna Tarasiuk
Direction : Isabelle Després
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Etudes Slaves
Date : Inscription en doctorat le 01/09/2018
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale langues, littératures et sciences humaines (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des Langues et des Cultures d'Europe, d'Amérique, d'Afrique, d'Asie et d'Australie

Résumé

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La prose féminine russe engagée des années 80-90 marque l'actualité littéraire par la mise à nu des processus biologiques et physiologiques du corps féminin. Les écrivaines commencent à parler du corps et de la corporéité. Elles abordent des sujets qui étaient restés longtemps des sujets tabous dans l'espace culturel et social soviétique. Leurs oeuvres parlent de ce qu'on appelle l'expérience féminine : la maternité, l'accouchement, l'avortement. Dans les années 2010, une nouvelle génération d'écrivaines émerge, qui semble emprunter la trajectoire tracée par leurs consœurs des années 1980-1990. Ces écrivaines n'hésitent pas à aborder ouvertement l'expérience féminine, souvent marquée par la douleur et le traumatisme. Leur expérience est singulière, fréquemment ancrée dans des événements autobiographiques. Il suffit de penser aux oeuvres documentaires telles que Regarde-le [Posmotri na nego] (2017) d'Anna Starobinec et L'Ode à la joie [Oda radosti] (2019) de Valeriâ Pustovaâ, ou aux œuvres de nature autofictionnelle telles que Blessure [Rana] (2021) d'Oksana Vasâkina ou encore Les Récits [Rasskazy] (2017) de Natalʹâ Meŝaninova. La question se pose de leurs stratégies d'écriture, du langage qu'elles emploient, des modes de narration qu'elles choisissent et de la réception de leurs textes. La thèse dégage donc un corpus, constitué majoritairement d'écrits contemporains tels que Regarde-le d'Anna Starobinec, L'Ode à la joie de Valeriâ Pustovaâ, Les Récits de Natalʹâ Meŝaninova et Blessure d'Oksana Vasâkina, mais a également recours à des récits fictionnels de la prose féminine russe engagée des années 80-90.