Thèse en cours

Mécanisme d'action de l'interféron alpha dans les néoplasmes myéloprolifératifs

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Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 21/10/2022. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Amandine Tisserand
Direction : Isabelle Plo
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Hématologie (ed 561)
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 21/10/2022
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : ED 561 Hématologie, oncogenèse et biothérapies
Jury : Examinateurs / Examinatrices : François Girodon, Lina Benajiba, Estelle Duprez, Loic Garcon, Isabelle Plo
Rapporteurs / Rapporteuses : Estelle Duprez, Loic Garcon

Mots clés

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Résumé

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Les néoplasmes myéloprolifératifs (NMP) classiques BCR-ABL négatifs sont des maladies du sang clonales et malignes qui regroupent 3 pathologies, la thrombocytémie essentielle, la polyglobulie de Vaquez et la myélofibrose qui est la plus grave. Elles sont dues à des dérégulations au niveau des cellules souches hématopoïétiques induites par des mutations de signalisation activant la voie JAK2/STAT. JAK2V617F est la mutation la plus récurrente mais ainsi les mutations dans les gènes codant soit pour le récepteur à la thrombopoïétine MPL soit la calréticuline (CALR) sont aussi retrouvées dans 30-40% des cas. Ces mutations entrainent une hyperproduction des cellules sanguines. Ce sont des maladies qui peuvent évoluer à plus ou moins long terme vers des leucémies aiguës secondaires souvent incurables. L'interféron alpha (IFN alpha) est l'un des rares traitements qui induit à la fois une normalisation des paramètres sanguins et une diminution des cellules mutées. Le but du projet est de comprendre son mécanisme d'action, pour l'heure inconnu pour l'améliorer. En effet, c'est un traitement à long-terme, certains patients répondent mal et d'autres restent résistants. Le premier objectif du projet est de comprendre l'effet de l'IFNalpha sur les différents compartiments de l'hématopoïèse à partir de patients traités en clinique. Le second objectif a pour but de comprendre les effets de l'IFNalpha sur la réponse moléculaire en fonction des autres mutations associées. Et enfin, le dernier objectif est d'étudier le mécanisme d'action de l'IFNalpha en comparant l'effet de JAK2V617F et de CALRm. Ceci a été effectué en utilisant une cohorte de patients traités, des cellules primaires de patients et des modèles de lignées cellulaires. Au cours de la thèse, nous avons suivi en prospectif une cohorte de patients traités et avons développé un modèle mathématique pour suivre les dynamiques des cellules mutées. Ainsi nous avons observé que les patients JAK2V617F répondent mieux que les patients mutés CALR et qu'il est préférable d'utiliser des doses élevés d'IFNa chez les patients JAK2V617F. Nous avons aussi défini que ce traitement induit un épuisement des cellules souches mutées par un processus de différenciation. Nous avons également trouvé que l'IFNalpha agit de manière différente sur la dynamique des cellules progénitrices mutées selon la nature des mutations additionnelles dans des clones indépendant ou pas. Ceci ouvre la voie à l'identification de certains mécanismes de résistance à l'IFNalpha. Sur le plan mécanistique nous avons montré que JAK2V617F amorce les effets de l'IFNalpha et continuons à investiguer plus en détail pour savoir comment augmenter ce phénomène. Notre projet a donc contribué à la compréhension du mécanisme utilisé par l'IFNalpha pour éliminer les cellules JAK2V617F et éventuellement CALRm, à prédire la réponse des patients et les potentiels résistants et à améliorer cette thérapeutique.