Thèse en cours

Des usages de la lettre d'amour : quand ça réussit, quand ça rate

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Auteur / Autrice : Aurelie Flore Pascal
Direction : Sophie Marret-maleval
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Psychanalyse
Date : Inscription en doctorat le 11/07/2018
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : ED Pratiques et théories du sens
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : La section clinique

Résumé

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Dans le dernier enseignement de Lacan, la question de l’amour se situe dans le contexte du non-rapport entre les sexes, il est à situer du côté d’une suppléance. L’amour apparaît comme une mise en fonction de la lettre en tant qu’il fait bord entre deux éléments hétérogènes : S1 et a. Pris dans sa dimension littorale, l’amour permet de traverser le mur du langage entre deux êtres parlants. Cette thèse se propose de cerner les usages de la lettre d’amour en étudiant des correspondances amoureuses d’écrivains. Il sera également question de repérer le rapport à l’écrit pour chaque auteur.e du corpus, autrement dit, quel usage de la lettre, au sens du concept lacanien du terme, il ou elle réalise. Cette analyse des textes nous a permis de repérer deux usages de la lettre d’amour. Tout d’abord, quand ça réussit du côté de l’amour : avec les correspondances de Kafka à Milena, de Joyce à Nora et de Duras/Andréa, la lettre opère au sein du nouage. Plus précisément, c’est la place occupée par le partenaire pour l’auteur, qui permet à la fonction de l’agrafe S1-a d’opérer. Nous illustrerons alors par la négative l’inexistence du rapport sexuel chez Duras/Andréa et Joyce/Nora. Nous mettrons en tension le montage du dernier couple avec celui de Kafka/Milena. Puis, dans la partie suivante, la lettre sera envisagée comme une défense contre le ratage amoureux, dans les lettres de Beauvoir à Sartre et à Algren, d’Héloïse à Abélard et enfin celles de Sand à Musset. Dans cette partie de la thèse, le lettres feront apparaître de plus une division de la jouissance chez les trois correspondantes, ce qui nous permettra d’aborder la question de la jouissance féminine.