Fabriquer l'espace cultuel en Égypte gréco-romaine : Le cas du temple de Repit à Athribis.
Auteur / Autrice : | Matthieu Vanpeene |
Direction : | Laurent Coulon, Pierre Zignani |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Egyptologie |
Date : | Inscription en doctorat le 11/11/2016 Soutenance le 23/01/2021 |
Etablissement(s) : | Université Paris sciences et lettres |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Archéologie et Philologie d'Orient et d'Occident |
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....) |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Serge Sauneron écrivait en 1959 : « [ ] pour le malheur des recherches religieuses, une tradition paresseuse, mais solidement enracinée, veut que l'on considère un temple de basse époque uniquement comme un « recueil » de textes intéressants ». Un demi-siècle est passé, et pourtant, si les textes et les décors pariétaux cristallisent toujours autant les attentions et sont largement publiés, leurs supports, les espaces bâtis, sont encore trop peu étudiés. Des grands temples de l'Égypte tardive (Edfou, Esna, Kôm Ombo ), peu ont eu la chance de faire l'objet d'un relevé architectural intégral. Quant au privilège de l'étude, il est plus rare encore. Ces vestiges, quintessence d'un art de bâtir très élaboré dont la subtilité n'a rien à envier aux accomplissements modernes, ne sont pour autant pas éternels. Les détails de construction s'érodent sous les pas des touristes et les fondations se disloquent face à l'avancée des cultures, quand les bâtiments tout entiers ne tombent pas lors de conflits armés. Leur étude est pourtant d'un intérêt théorique, technique, et historique indéniable. Le temple dit « d'Aulètes » à Athribis, comme la majorité des monuments tardifs - davantage même, puisque son exhumation n'est pas encore achevée - est plutôt bien préservé et encore largement inédit. Pour autant, l'étude dont il fait actuellement l'objet, mené par l'université de Tübingen, n'englobe pas son architecture et le programme dont elle est l'expression. Une première exploration des vestiges en 2016 a pourtant révélé un plan des plus originaux, dont l'organisation est révélatrice de fonctionnements cultuels spécifiques à cet édifice mais inscrits dans un système de pensée global le liant aux ensembles religieux contemporains. L'état de conservation du bâtiment promet en outre de substantielles avancées dans la connaissance que nous avons des techniques constructives de la période gréco-romaine.