Thèse en cours

Un exemple d'utilisation de la violence dans les rituels d'expulsion du setsubun à travers l'image des démons

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Auteur / Autrice : David Mubawa
Direction : Alain Rocher
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Anthropologie
Date : Inscription en doctorat le 01/12/2015
Etablissement(s) : Université Paris sciences et lettres
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les civilisations de l'Asie Orientale
établissement opérateur d'inscription : École pratique des hautes études (Paris ; 1868-....)

Mots clés

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Résumé

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Mon travail porte essentiellement sur l'observation de différentes cérémonies de purification dans la région du Kansai au Japon. Appelés Tsuina (追儺), ces moments religieux mettent en scène des oni (鬼), terme que nous pourrions traduire par démon, qui dans certains cas vont purifier le territoire des hommes, mais aussi des divinités et dans d'autres, seront tout simplement chassés. Une réflexion sur l'évolution de ces êtres surnaturels à travers l'histoire, la littérature, etc., permettra, dans un premier temps, de définir les démons japonais en retraçant les changements que ces êtres subirent lors de l'arrivée du bouddhisme (notamment) au Japon et de discuter sur le paradigme communément utilisé par les habitants de l'archipel concernant la nature des oni. Ma thèse explorera l'intérêt de ce genre de réunion religieuse dans un pays dit « sécularisé » où les croyances en des êtres bénéfiques et néfastes pour l'homme restent très ancrées dans la vie des autochtones. Pour cela, une étude de l'organisation de ces cérémonies par les diverses associations d'aide au sanctuaire, mais aussi des acteurs de ces journées particulières (officiants, danseurs, spectateurs, etc.) permettra de s'interroger sur le sentiment religieux et l'adaptation de ce genre de rite face aux préoccupations et situations de notre époque (volonté de permanence et d'immuabilité dans le monde sacré). Avec une population vieillissante, une jeunesse négligeant parfois les traditions, comment les sanctuaires parviennent-ils à renouveler leurs communautés religieuses et à continuer des cérémonies dont l'origine date parfois du VIIIe siècle ?