Blockchain et souveraineté en matière fiscale
Auteur / Autrice : | Dorian Ravaute |
Direction : | Polina Kouraleva-cazals |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Droit Privé |
Date : | Soutenance en 2021 |
Etablissement(s) : | Chambéry |
Ecole(s) doctorale(s) : | Cultures Sociétés Territoires |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de Recherche en Droit Antoine Favre |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Gutmann |
Examinateurs / Examinatrices : Polina Kouraleva-cazals, Eric Robert, Olivier NéGRIN, Lukasz Stankiewicz, Lukasz Stankiewicz, Olivier Negrin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lukasz Stankiewicz, Olivier Negrin |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La « blockchain » est une technologie apparue dans le contexte de la crise financière de 2008, avec la publication du livre blanc sur la monnaie numérique « bitcoin ». La blockchain, ne doit pas être seulement associée aux cryptomonnaies, bien que ces dernières présentent des réels enjeux d'un point de vue fiscal et pour la souveraineté des Etats. Cette technologie est un nouveau moyen de vérification, de stockage et de transmission d'informations, de manière transparente et sécurisée, ayant pour originalité de fonctionner entre utilisateurs et sans « tiers de confiance ». A ce titre, la technologie blockchain est réputée être une machine de confiance, aussi appelée « trust machine ». De nombreux secteurs de l'économie sont aujourd'hui visés par la révolution technologique suscitée par la blockchain. Au-delà de l'utilisation des cryptomonnaies, mais plus largement grâce à son rôle dans l'échange sécurisé et parfois automatique (à travers le « smart contract ») de biens, de services et d'informations, la blockchain est intimement liée à la fiscalité sous divers aspects. Dès lors, les autorités fiscales devront rapidement appréhender la technologie à deux niveaux : premièrement, en tant qu'outil de l'impôt dans leur pratique déjà marquée par la digitalisation, deuxièmement, en tant qu'objet de l'impôt au regard de la création de valeur générée par la technologie. Plus largement, la technologie pourrait permettre d'appliquer les règles de fiscalité et plus particulièrement dans une dimension internationale, à l'heure où ces règles font l'objet d'un renouvellement marqué par la coopération et la confiance. Ce renouvellement est marqué par un cadre multilatéral participant à l'exercice contemporain de la souveraineté fiscale. Mes travaux présenteront des pistes visant à appréhender la place de la blockchain en tant qu'objet et outil de l'impôt sous l'angle de la souveraineté fiscale, au regard des règles de fiscalité internationale, dans une perspective actuelle et prospective.