La poétique de l'effet spéculaire dans l'oeuvre de Jean-Marie Gustave Le Clézio
Auteur / Autrice : | Afef Slimen |
Direction : | Claude Cavallero |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Langue et littérature francaises |
Date : | Soutenance en 2021 |
Etablissement(s) : | Chambéry en cotutelle avec Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences et ingénierie des systèmes, de l'environnement et des organisations |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Langages, Littératures, Sociétés. Etudes Transfrontalières et Internationales |
Jury : | Président / Présidente : Jalel El gharbi |
Examinateurs / Examinatrices : Claude Cavallero, Martine Boyer-weinmann, Jean-Marie Kouakou, Fadhila Laouani, Ibtissem Bouslama, Liouba Bischoff | |
Rapporteur / Rapporteuse : Martine Boyer-weinmann, Ibtissem Bouslama |
Mots clés
Résumé
Le Clézio fait de l'écriture un espace de résonances qui crée un lien ombilical entre les textes à travers les confluences qui s'établissent entre le vivre et l'écrire, le réel et le fictif, le passé et le présent. La problématique de l'effet spéculaire, une des principales composantes de l'écriture leclézienne et une véritable clé de voûte de la poétique romanesque de l'auteur, nous permet de suivre comment Le Clézio parvient à créer un style qui lui est propre. Cette étude nous a orientée vers une problématique plus large en envisageant dans une visée comparatiste certaines uvres de l'auteur. Il s'agit en effet d'observer comment de façon générale s'élabore dans le corpus la question de l'effet spéculaire dans ses acceptions les plus larges. La spécularité, l'analogie et la récriture forment le socle procédural de la poétique de l'uvre de Le Clézio qui est en grande partie construite sur une dimension mémorielle fortement alimentée par une imagination féconde. La recherche des constantes diégétiques et thématiques qui consolident la cohésion de l'uvre étudiée soulignent sa dimension spéculaire. Ces constantes sont plus qu'un retour au même. Ce retour est ainsi récriture, révision et réexamen d'une image presque semblable à la réalité. La récriture suppose en fait un effet ''spiralaire'', un dépassement continuel plutôt qu'un ressassement. En effet, l'étude de la thématique du déplacement au fil de l'uvre de Le Clézio, l'interrogation des résonances formelles observables entre certaines nouvelles et les romans et la prise en compte de la poétique du sujet selon Chelebourg semblent les points de convergence d'une intertextualité restreinte pour reprendre Ricardou. En ce sens, nous ne pouvons pas négliger les effets de rupture que nous pouvons mesurer au fil d'une uvre protéiforme. Si les échos entre les textes étudiés sont multiples et constituent une sorte d'étymon de l'uvre, l'auteur a réussi à introduire des changements notables entre ses différents romans et constituer ainsi un parcours créatif fait de constantes et de changements. Ainsi s'éclaire l'originalité d'une uvre singulière, à la fois composée et éclatée.