Thèse en cours

Ciguatera : effets du pH et de la disponibilité en azote sur la croissance et la production de toxines chez Gambierdiscus polynesiensis

FR

Accès à la thèse

Triangle exclamation pleinLa soutenance a eu lieu le 06/05/2021. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Sebastien Longo
Direction : Mireille ChinainPhilipp Hess
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Biologie des organismes
Date : Inscription en doctorat le 08/09/2017
Soutenance le 06/05/2021
Etablissement(s) : Polynésie française
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale du Pacifique (Faaa)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Louis Malardé ILM

Résumé

FR  |  
EN

La ciguatéra est la première intoxication alimentaire non bactérienne liée à la consommation de produits marins dans le monde. Elle résulte de la consommation de poissons et invertébrés contaminés par des ciguatoxines, des métabolites toxiques produits par la micro-algue Gambierdiscus. Présente dans toute la région Pacifique, Gambierdiscus polynesiensis est l’espèce de Gambierdiscus la plus toxique décrite à ce jour. Dans un contexte de changement global, cette thèse avait pour objectif de caractériser l’impact de certains forçages environnementaux, tels que l’acidification ou l’eutrophisation des milieux, sur le risque sanitaire associé à la prolifération de G. polynesiensis dans les environnements lagonaires polynésiens. En plus de données inédites (i) sur les niveaux de performance de trois méthodes de détection des ciguatoxines, et (ii) sur la variabilité intra-spécifique de croissance et de toxicité chez G. polynesiensis, l’étude de l’effet du pH et de la disponibilité en azote sur la croissance et la toxicité de cette espèce a montré qu’en dépit d’une croissance ralentie, une acidification et une eutrophisation du milieu conduisait à une diversification du profil toxinique de G. polynesiensis en favorisant notamment la production d’analogues habituellement minoritaires. Ces travaux ouvrent des perspectives intéressantes quant à la possibilité de produire « à façon » certains standards de ciguatoxines à forte valeur ajoutée. Ce matériel est indispensable à la mise en place de stratégies communes dans les programmes de lutte contre la ciguatéra au sein des pays les plus vulnérables face à cette intoxication aux graves conséquences sanitaires et socio-économiques.