Usages du mobile parmi les micro-entrepreneurs informels: effets potentiels sur les performances des entreprises à Dakar.
Auteur / Autrice : | Thomas Eekhout |
Direction : | François Combarnous, Jean-Philippe Berrou |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Pessac, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe de recherche en économie théorique et appliquée (Pessac, Gironde ; 2007-2021) |
Jury : | Président / Présidente : Tanguy Bernard |
Examinateurs / Examinatrices : François Combarnous, Jean-Philippe Berrou, Jenny Aker, François Roubaud, Samba Mbaye, Solène Morvant-roux, Valérie Pla | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jenny Aker, François Roubaud |
Mots clés
Résumé
En Afrique subsaharienne, les activités informelles constituent la principale source de revenus des populations, mais peinent le plus souvent à exploiter leur potentiel. Depuis lavènement du mobile au début du millénaire, le dispositif est perçu comme un outil permettant aux entrepreneurs du secteur informel de surmonter les barrières auxquelles ils sont confrontés. Cependant, le discours optimiste du digital provide fait lobjet de vives critiques qui pointent du doigt les faiblesses des résultats empiriques. Dans cette thèse nous déconstruisons le débat et ouvrons la boîte noire de lusage du mobile afin de mieux cerner comment le mobile pourrait soutenir le défi de modernisation des Activités Informelles Urbaines (AIU). Tout dabord, nous développons un cadre conceptuel visant à organiser et à promouvoir un corpus de recherche qui prenne en compte les fonctions du mobile pouvant soutenir les AIU (coordination, inclusion financière et gestion) ainsi que les dimensions dusage (adoption des fonctions, intensité et profondeur dusage). Nos contributions empiriques sappuient sur des données mixtes originales collectées en 2017 à Dakar. En mobilisant un modèle de frontière stochastique, nous estimons dabord les niveaux dEfficience Technique (ET) et trouvons que les AIU sont relativement efficientes en termes de ventes, mais présentent des difficultés à atteindre leur valeur ajoutée et profit potentiels. Ensuite, une méthode de classification mixte permet didentifier quatre profils dusagers. Nous explorons leurs liens avec lET par le biais dune méthode quasi-expérimentale (IPWRA). Nos résultats suggèrent que toute diversification ou intensification des usages permettrait daméliorer les ventes avec des effets cumulatifs significatifs. Pour les aspects plus organisationnels, seule la coordination bilatérale fréquente semble essentielle, alors que les autres fonctions seraient, au mieux, complémentaires.