L'opération Tacaud de l'armée française au Tchad (1978-1980)
Auteur / Autrice : | Oumar Sylla |
Direction : | Jean-Vincent Holeindre |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Sciences politique |
Date : | Inscription en doctorat le 01/10/2017 |
Etablissement(s) : | Université Paris-Panthéon-Assas |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit international, droit européen, relations internationales et droit comparé (Paris ; 1992-....) |
Résumé
Depuis la fin de la guerre d'Algérie seize ans plus tôt, l'armée française n'était sortie de ses casernes qu'avec discrétion : à la demande de dirigeants des anciennes colonies quelques actions d'AMT (assistance militaire technique) constituées d'effectifs peu nombreux, avaient été mises en place sans attirer l'attention du public. En 1978 commence une série d'interventions extérieures d'un style nouveau. L'opération Tacaud ouvre le chapitre des « opex » dans la longue histoire de l'Armée française. Le 17 février 1978, Faya-Largeau est prise par les bandes rebelles du FROLINAT qui progressent en direction de la capitale tchadienne, Ndjamena. Le président Félix Malloum demande alors l'aide de la France. La France décide l'envoi de forces militaires pour soutenir l'armée régulière tchadienne et dépêche au total 2200 hommes et des chasseurs-bombardiers. Ainsi ''Tacaud'' entraîne la décision d'amplifier la professionnalisation de l'armée française, notamment sa composante logistique. L'étude de l'opération Tacaud revêt un intérêt essentiel au sens où elle préfigure des concepts qui structurent la Défense nationale : la professionnalisation, l'emploi des armes, la logistique, le renseignement, le Retex à chaud, la construction et le renforcement d'une sécurité collective en Afrique. A travers le jeu des puissances étrangères et l'implication de la Lybie, « Tacaud » permet de questionner la politique étrangère sous l'angle des relations internationales.