La crise de l'Etat-nation au Mali: les enjeux de la réconciliation et de l'intégration des minorités arabo-berbères dans l'édification de l'unité nationale

The crisis of the nation-state in Mali: the challenges of reconciliation and integration of Arab-Berber minorities in the building of national unity

• Auteur / Autrice : Joseph Camara
• Direction : Raphaël Porteilla
• Type : Projet de thèse
• Discipline(s) : Science politique
• Date : Inscription en doctorat le 10/11/2017
• Etablissement(s) : Dijon, Université Bourgogne Europe
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
• Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de REcherches et d'études en Droit Et Science POlitique

Mots clés

Mots clés libres

Crise

Etat-nation

Minorité

Intégration

Réconciliation

Paix

Crisis

Nation-state

Minorities

Integration

Reconciliation

Peace

Résumé

Thème : La crise de l'Etat-nation au Mali : les enjeux de la réconciliation et de l'intégration des minorités arabo-berbères dans l'édification de l'unité nationale Le Mali, dès le lendemain des indépendances à l'instar de nombreux pays africains fut confronté à sa première crise : le soulèvement de sa minorité Touareg .Il marque le début d'un cycle infernal de rebellions, de violences et de répressions. Le Mali entre ainsi dans l'ère d'une instabilité chronique qui a atteint son paroxysme en avril 2012 avec l'occupation de la partie septentrionale du pays suivi par une déclaration d'indépendance par le MNLA. Bien que cette déclaration d'indépendance ait été considérée comme nulle et non-avenue par l'unanimité de la communauté internationale, elle traduit néanmoins le caractère fragile d'un Etat qui semble n'avoir pas réussi à intégrer ses minorités malgré plus d'un demi-siècle d'indépendance. Le Mali parait aujourd'hui très profondément divisé : la majorité noire fanatisée en grande partie par les propagandes d'Etat et résolument negro-révisionniste et la minorité arabo-berbère longtemps marginalisée et dont une partie s'est muée en suprémaciste réclamant la sécession du nord. En effet, depuis 2012 le Mali est plongé dans une crise multidimensionnelles : rébellion Touareg, violences inter et intra-communautaires, la recrudescence des attaques terroristes, l'ingérence étrangère, l'affaiblissement et l'affaissement de l'Etat malien. Face à ces problèmes existentiels, l'Etat Malien semble dépourvu d'instruments nécessaires pour y faire face car les gouvernants semblent n'avoir aucune vision lucide de la crise qui sévit au centre et dans le septentrion, la diplomatie malienne semble également n'avoir aucune recette pour une sortie de crise, l'armée peine à se mettre de ses divisions internes et de la débâcle de 2012 face aux groupes hétéroclites (indépendantistes arabo-berbères, les islamistes et les terroristes). Cependant, la crise malienne a bien souvent été traitée de façon parcellaire et partielle, Cette étude sera donc une œuvre précurseur dans la mise en exergue de certains tabous entre autres : la gouvernance en apartheid, le négro-révisionnisme, les fantasmes et fanatismes nationalistes des maliens du sud, la minorisation des minorités arabo-berbères, la désinformation institutionnalisée, les suprémacistes arabo-berbères. Cette présente étude, pourra modestement contribuer à mettre les vraies questions au centre des préoccupations des gouvernants, de par les enjeux politiques ou géopolitiques qu'elle revêt. Cette thèse s'assigne comme objectif d'explorer les contours et les pourtours de la crise de l'État-nation au Mali. Elle se veut un support pour la réflexion et l'action des différents acteurs de la crise : gouvernement, mouvements armés, communauté internationale etc., dans la recherche d'une paix durable au nord du Mali. La présente thématique revêt plusieurs intérêts : Tout d'abord, un intérêt d'actualité puisque traitant des problématiques de l'un des épicentres du terrorisme, de l'islamisme radical, des trafics de drogue et des personnes dans la région sahel mais également la déliquescence de l'Etat-malien sauvé in extremis par l'opération serval de l'emprise des islamo-fanatiques en janvier 2013, aujourd'hui substitué par la force Barkhane, le G5 Sahel et la MINUSMA. Outre la signature des accords d'Alger en juin 2015 dont l'avenir parait à ce jour incertain, de nombreux autres problèmes entravent le retour d'une paix durable. Par ailleurs, le présent sujet regorge également un intérêt scientifique puisqu'il n'y a quasiment pas d'étude mettant en exergue les enjeux de notre présente problématique. Également cette étude recouvre un intérêt politique car pouvant dégager des solutions à la crise qui sévit dans le septentrion malien et dans le sahel en général.

Topic: The crisis of the nation-state in Mali: the challenges of reconciliation and integration of Arab-Berber minorities in the building of national unity Mali, the day after independence, like many African countries was confronted with its first crisis: the uprising of its minority Touareg. It marks the beginning of an infernal cycle of rebellions, violence and repression. Mali thus enters the era of chronic instability that reached its climax in April 2012 with the occupation of the northern part of the country followed by a declaration of independence by the MNLA. Although this declaration of independence was considered null and void by the unanimity of the international community, it nonetheless reflects the fragile nature of a state that seems to have failed to integrate its minorities despite more than half a century of independence. Mali today seems very deeply divided: the black majority largely fanatised by state lies and resolutely Negro-Revisionist, and the long-marginalized Arab-Berber minority, some of which has turned into a supremacist calling for the secession of the country. North. Since 2012, Mali has been plunged into a multi-dimensional crisis: Tuareg rebellion, inter and intra-community violence, renewed terrorist attacks, foreign interference, weakening and collapse of the Malian state. Faced with these existential problems, the Malian state seems deprived of the necessary instruments to cope with it because the governors seem to have no lucid vision of the crisis which prevails in the center and in the north, the Malian diplomacy also seems to have no no recipe for a way out of the crisis, the army is struggling to put its internal divisions and the debacle of 2012 against disparate groups (Arab-Berber independence, Islamists and terrorists). However, the Malian crisis has often been treated piecemeal and partial This study will therefore be a precursor in the highlighting of certain taboos among others: apartheid governance, negro-revisionism, nationalist fantasies and fanaticism. South Malians, the minority of Arab-Berber minorities, institutionalized disinformation, Arab-Berber supremacists. This present study, can modestly contribute to putting the real questions in the center of the concerns of the governors, by the political or geopolitical stakes it takes This thesis sets itself the objective of exploring the contours and edges of the nation-state crisis in Mali. It is a support for the reflection and the action of the different actors of the crisis: government, armed movements, international community etc., in the search for a lasting peace in the north of Mali. The present theme has several interests: First, a topical interest since dealing with the issues of one of the epicentres of terrorism, radical Islamism, drug trafficking and people in the Sahel region but also the the Malian state's deliquescence saved in extremis by the serval operation of the Islamic-fanatic grip in January 2013, today replaced by the Barkhane force, the G5 Sahel and the MINUSMA. In addition to the signing of the Algiers accords in June 2015, the future of which is uncertain to date, many other problems hinder the return of a lasting peace. Moreover, this subject is also of scientific interest since there is hardly any study highlighting the issues of our present problematic. Also this study covers a political interest because able to release solutions to the crisis which prevails in the northern Mali and in the Sahel in general