Les autres « armes ». Société et spécialisation militaire dans le Royaume de Naples entre 1470 et 1491.
Auteur / Autrice : | Leo Donnarumma |
Direction : | Ilaria Taddei, Francesco Storti |
Type : | Projet de thèse |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Inscription en doctorat le 05/02/2018 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes en cotutelle avec Università degli Studi di Napoli Federico II |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Universitaire Histoire Culture(s) Italie Europe |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
La tradition historiographique voit, relativement aux questions d'histoire des institutions militaires, un Moyen Age totalement dominé par la chevalerie. En fouillant dans le « mystère » de la formation de premières armées permanentes sont apparus, en effet, conjointement aux aspects institutionnels, des réflexions vraiment très intéressantes concernant la nature sociale et socio-politique, qu'ils ont conduit à des conceptions plus ouvertes sur les époques antérieures. Si l'étude de certaines batailles a révélé comment l'utilisation de la chevalerie n'était pas tellement exclusive dans les époques pré-communales, certaines analyses sérielles, ancrées à considérables masses documentaires, ont mis en discussion ne seulement l'idée de « réflexe obsidional », ma aussi celui, encore plus péremptoire, d'une totale absence de cadres stratégiques dans les campagnes militaires jusqu'au XV siècl. De cette historiographie moins rhétorique, est apparue enfin pas seulement l'importance de tous ces personnages qui ne faisaient pas partie de la classe aristocratique, mais même inclus dans le cadre anoblissant du combat à cheval. Toutefois, il est évident que, au milieu de l'âge féodale, l'infanterie de tireurs turcs, qui était l'épine dorsale de l'armée frédéricienne, non a constitué évidemment un élément, pour ainsi dire, strictement « exotique » ; et à la même façon, l'activité des Almogavres, âpres fantassins aragonais d'origine des Pyrénées, qui dominaient les champs de batailles méditerranéens entre XIII et XIVème siècle et étaient auteurs, dans les premières années du XIVème siècle, d'une ravageuse campagne en Asie Mineure, et ça ne peut pas être déclassifié comme un simple cas épi-phénoménique ; sans parler des arbalétriers génois, très recherchés entre le XIII et XVème siècle. Si l'il de la société qui comptait était intéressé au combat à cheval, et les sources, ou au moins un certain type d'elles, s'accordaient à cela, la réalité militaire, vue d'un angle intérieur, semble toutefois plus complexe. Cette thèse vise à analyser cette « pluralité » dont on vient de parler : l'objectif sera éclaircir l'obscurité sur les « autres » combattants, c'est-à-dire tous ceux qui n'ont pas été « chevalerie ».