Thèse en cours

Quantification de la résistance aux antibiotiques dans la faune sauvage des forets du Gabon : Conséquences pour la compréhension des mécanismes d’émergence de nouvelles résistances aux antibiotiques chez l’homme.

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Accès à la thèse

AttentionLa soutenance a eu lieu en 2020. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Pierre Mbehang nguema
Direction : François Bretagnolle
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Médecine, microbiologie et maladies transmissibles
Date : Soutenance en 2020
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé (Dijon ; Besançon ; 2012-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biogéosciences (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Loic Bollache
Examinateurs / Examinatrices : François Bretagnolle, Anne-Laure Bañuls, Alain Hartmann, Christophe Thebaud, Sylvain Godreuil
Rapporteurs / Rapporteuses : Anne-Laure Bañuls, Christophe Thebaud

Résumé

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Le phénotype de résistance le plus rencontré dans la faune sauvage des zones protégées et non protégées est la résistance à fois aux Bêtalactamines, Quinolone/ fluoroquinolones, Tétracycline, Aminoglycosides, Triméthoprime/ Sulfamethoxazol et les Phénicolés. Au Gabon, la résistance dans les parcs nationaux semble faible chez les primates sauvages par rapport à celles retrouvées chez les hommes. Une étude de la surveillance de la résistance bactérienne dans la faune sauvage aiderait à mieux comprendre les prévalences de résistances dans la forêt. Cinq études ont été réalisées, parmi lesquelles il y avait une revue de littérature sur les phénotypes de résistance aux antibiotiques, incluant les gènes de résistances et leurs supports génétiques dans le monde, trois études prospectives sur les mammifères sauvages terrestres dans les parcs nationaux et une étude prospective sur la circulation de la résistance aux antibiotiques chez les chauves-souris frugivores en zones urbaine de Makokou. Les prélèvements dans les parcs ont été faits avec une méthode non- invasive. Les chauves-souris ont été capturées pour prélever leurs fèces. L’obtention des entérobactéries a été faite par culture bactérienne. La susceptibilité aux antibiotiques a été réalisée par disques diffusions sur gélose, la recherche des gènes de résistance par PCR suivi de séquençage de gènes de résistance identifiés. La prévalence de résistance dans la faune sauvage dans les zones protégées était faible par rapport à celle des zones non protégées. Les résistances observées concernaient les antibiotiques les plus consommées dans le monde. Ces familles d’antibiotique sont: les bêtalactamines, quinolones/ fluoroquinolones, aminoglycosides, tétracyclines, sulfamides et phénicolés. D’autres résistances aux carbapénèmes et à la colistine ont été retrouvés avec des prévalences plus faibles comparés aux autres antibiotiques, ce qui confirme l’hypothèse selon laquelle les carbapénèmes seraient réservés pour le traitement de certaines maladies infectieuses causées par des bactéries multirésistantes. Dans les parcs nationaux la résistance naturelle est plus importante que la résistance acquise. Dans les zones non protégées la résistance acquise prédomine. Les gènes de résistance à médiation plasmidique comme blaSHV, blaCTX et blaACT ont été retrouvés chez les gorilles des plaines de l’ouest. blaCTX-M-15, blaSHV-11 ont été isolés des isolats d’entérobactéries des chauves-souris. La faune sauvage peut se contaminer via plusieurs voies telles que l’alimentation, le sol souillé, l’eau usée, les déchets humains et par les airs. Les zones protégées comprennent des résistances intrinsèques comparées aux zones non protégées où n’ont été observées que des résistances acquises. La densité humaine est très faible dans les parcs nationaux et les règles de sécurité biologiques y sont respectées. Ce qui réduit considérablement le contact de ces animaux avec les contaminants humains, ainsi que la pression de sélection aux antibiotiques. La conséquence serait une très faible circulation de la résistance acquise et présence plus importante de la résistance naturelle dans les zones protégées. Par contre, au niveau des zones non protégées, la faune sauvage entre plus facilement en contact avec les déchets humains ou d’animaux contaminés par les hommes. Ce qui justifie clairement leur portage des gènes de résistance aux antibiotiques les plus retrouvés chez les hommes.