Thèse en cours

L'ÉTHIQUE DANS LES RÈGLES DE LA CNUDCI

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AttentionLa soutenance a eu lieu le 11/12/2018. Le document qui a justifié du diplôme est en cours de traitement par l'établissement de soutenance.
Auteur / Autrice : Romuald Balima
Direction : Clotilde Jourdain-Fortier
Type : Projet de thèse
Discipline(s) : Droit privé et sciences criminelles
Date : Inscription en doctorat le
Soutenance le 11/12/2018
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : CREDIMI - Centre de REcherche sur le DroIt des Marchés et des Investissements internationaux
Jury : Président / Présidente : Éric Loquin
Examinateurs / Examinatrices : Clotilde Fortier, Mohamed Mahmoud Mohamed salah, Marc Mignot
Rapporteur / Rapporteuse : Mohamed Mahmoud Mohamed salah, Marc Mignot

Résumé

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Contrairement à certaines initiatives d’harmonisation et d’unification du droit du commerce international (Unidroit, Conférence de La Haye…), la Commission des Nations Unies pour le Droit Commercial International (CNUDCI) a été créée en décembre 1966 avec la volonté de prendre « en considération les intérêts de tous les peuples, et particulièrement ceux des pays en voie de développement ». Par cet objectif exprimé dans la Résolution 2205 (XXI) des Nations Unies, la CNUDCI fait preuve d’une volonté de justice distributive, d’équité, et, plus généralement, d’une volonté de moralisation du droit du commerce international. Notre étude cherche à montrer comment se traduit cette quête d’éthique dans le droit commercial international issu de la CNUDCI et plus largement dans le droit du commerce international. Il apparaît que si cette quête s’est traduite pendant une certaine période par une éthique véritable – voire idéaliste – visant à équilibrer les rapports entre pays en développement et pays développés, aujourd’hui, subsiste une éthique utilitariste, exigée dans les relations des opérateurs commerciaux entre eux ou avec des tiers. Si la première forme d’éthique est imposée car politiquement voulue, la seconde est consubstantielle à la matière du droit du commerce international et relève de la lex mercatoria. Cette second forme éthique répond à la nature de la CNUDCI de ne pas être uniquement une organisation politique mais d’être fondamentalement une organisation en charge du commerce international, c’est-à-dire en quête de réponse aux attentes du commerce international. Contrairement à la première forme d’éthique qui correspond plus à l’histoire et à l’aspect politique de la CNUDCI, cette seconde forme d’éthique est permanente et propre à la matière du droit du commerce international. Cette seconde forme d’éthique influence de manière plus tangible les règles de la CNDUCI ; elle se veut par conséquent la plus proche du thème de ''l’éthique dans les règles de la CNUDCI''. L’analyse des règles montre que l’éthique de la CNUDCI est destinée – de manière permanente – aux relations des opérateurs commerciaux. L’on constate en effet que, en tant que droit du commerce international, les règles de la CNUDCI moralisent depuis toujours les rapports entre ces opérateurs commerciaux, à travers des principes ou des concepts véhiculant des valeurs éthiques. L’éthique qui procède de ces principes est une éthique utilitariste, c’est-à-dire une éthique utile à l’économie. Cette éthique utilitariste se traduit par des règles visant à conforter le commerce international. Cette éthique-outil au service des relations des opérateurs commerciaux concerne, d’une part, les rapports directs (ou contractuels) entre les opérateurs commerciaux et, d’autre part, les rapports mettant en jeu les opérateurs commerciaux et les tiers.